L'avenir est entre nos mains et celles de nos franchisés.
Comment votre enseigne a-t-elle vécu la crise du marché de l’immobilier depuis septembre ?
Nous avons, chez Mikit, enregistré une modification de la demande dès le début de l’année 2008, avec déjà une crainte tangible des consommateurs. La chute du marché, telle qu’elle s’est déclenchée à l’automne, ne nous a donc pas surpris. Elle ne nous a pas non plus affolés : notre concept est né de la crise, au début des années 80, et il en a vu d’autres depuis, plus graves à mon avis que celle que nous traversons actuellement.
Notre chiffre d’affaires n’a certes pas progressé significativement en 2008 [Ndlr : 174 M€, équivalent à 2007] mais alors que les ventes de maisons individuelles baissaient globalement d’environ 20 % en France, Mikit est tout de même parvenu à gagner 5 % de parts de marché. La preuve qu’un contexte difficile créé des opportunités pour qui sait s’y prendre.
Vous admettez tout de même des « résultats variables » au sein de votre réseau…
Plus que jamais dans une période comme celle-ci, les franchisés doivent être à la fois précis dans l’application du savoir-faire et impliqués dans leur activité. Ceux qui le sont s’en sortent bien, voire très bien pour certains qui ont vu leurs résultats progresser fortement ces derniers mois, grâce à nos produits précisément destinés à une clientèle aux revenus modestes. Les franchisés les moins consciencieux, en revanche, ont pu être en difficulté. Une vingtaine d’entre eux ne fait d’ailleurs plus partie du réseau, que nous avons choisi de restructurer autour des partenaires les plus engagés [Mikit comptait 165 franchises au 1er avril 2009, contre188 au 1er octobre 2008]. La tête de réseau a parallèlement renforcé le support apporté aux franchisés, notamment en matière d’animation, de marketing ou de communication, consciente que la situation actuelle l’obligeait, elle aussi, à être encore plus performante.
Comment envisagez-vous 2009 ? Mikit continuera-t-il à se développer malgré tout ?
Notre cible de ménages primo-accédants est en train d’être resolvabilisée grâce à la baisse des taux d’intérêts et aux mesures gouvernementales de relance de l’immobilier, dont le doublement du prêt à taux zéro. Cela devrait faciliter notre activité. Le reste est entre nos mains et celles de nos franchisés. Nous devrons être meilleurs dans tous les domaines. Moyennant quoi nous nous fixons pour objectif d’augmenter de 5 % notre chiffre d’affaires, sur un marché qui devrait, lui, encore baisser.
Quant à notre développement, il va se poursuivre, même si le contexte économique nous amène évidemment à être plus exigeants au moment de sélectionner nos nouveaux partenaires. Nous ouvrirons moins cette année, mais nous ouvrirons. Et dans 5 ans, comme prévu, nous passerons le cap des 220 unités.