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      Anne Lafitte-Maïques, adhérente Bricomarché à Nogent-le-Rotrou et Mortagne-au-Perche - Interview du 11 mars 2021

      Pour entreprendre en tant que femme, il faut oser se faire confiance, ne pas avoir peur de se tromper, de recommencer bref, d’être persévérante. 

      Anne Lafitte-Maïquès, adhérente Bricomarché à Mortagne-au-Perche et Nogent-le-RotrouComment avez-vous rejoint le Groupement Les Mousquetaires ?

      Je suis rentrée dans le Groupement Les Mousquetaires en 1994, après des études de commerce et de ressources humaines, en tant que responsable d’un point de vente Bricomarché à Mortagne-au-Perche, une entreprise familiale créée par mes parents en août 1993.

      En 1998, j’ai entamé les démarches d’agrément et de formation pour devenir chef d’entreprise Mousquetaires : une commission d’agrément constituée d’adhérents a validé mon entrée dans le Groupement suite à plusieurs entretiens portant sur mes motivations et mes compétences. Puis j’ai suivi une formation théorique et pratique de cinq mois et demi pour devenir chef d’entreprise et apprendre les techniques métier.

      Pourquoi avoir voulu devenir votre propre patronne et pourquoi avoir choisi de rejoindre un réseau, plutôt qu’entreprendre en solo ?

      Depuis mon enfance, j’ai toujours baigné dans le commerce car mes grands-parents étaient droguistes quincaillers dans la Sarthe. Leur magasin est d’ailleurs passé sous enseigne Bricomarché en 2009.

      J’ai toujours eu un tempérament indépendant et le goût d’entreprendre, de devenir chef d’entreprise. J’ai rejoint le Groupement Les Mousquetaires afin d’être indépendante, mais pas isolée, et pour mener à bien mon projet de reprise du magasin familial de Mortagne-au-Perche.

      Je suis devenue chef d’entreprise Mousquetaires en 2001, à 31 ans, avec une particularité : j’ai adhéré au Groupement en tant que célibataire, ce qui était marginal dans le Groupement, où l’on trouve généralement beaucoup de couples d’exploitants. Depuis, je me suis mariée et j’ai aujourd’hui trois enfants, mais je gère toujours mon entreprise en solo. J’ai aussi repris un autre magasin Bricomarché à Nogent-le-Rotrou, que j’ai transféré en 2018.

      Dans le cadre du tiers temps que les adhérents consacrent au Groupement, je suis également, depuis bientôt 5 ans, membre du bureau de conseil d’administration du métier Equipement de la maison, qui regroupe les trois enseignes Bricomarché, Bricorama et Brico Cash, en charge des Ressources humaines.

      Comment vous organisez-vous pour gérer vos deux magasins ?

      Bricomarché AubenasJe passe toujours deux jours par semaine à la centrale, en région ou au siège, car cela me permet de prendre de la hauteur, de déléguer et de faire confiance à mes collaborateurs. Je ne déléguais peut-être pas suffisamment au début mais, quand j’attendais mon premier enfant, on m’a imposé de rester alitée du jour au lendemain, donc j’ai été amenée à déléguer, à faire confiance. Je me suis alors rendu compte que mes collaborateurs sont encore plus performants quand on leur fait confiance, et qu’on va beaucoup plus loin quand on est plusieurs.

      J’emploie 30 collaborateurs dans le magasin Mortagne-au-Perche (sur 2 000 m² couverts chauffés) et 45 dans le point de vente de Nogent-le-Rotrou (sur 3 200 m² couverts chauffés). Au total, mes deux magasins ont réalisé un peu plus de 20 M€ de chiffre d’affaires en 2020. Je n’ai pas l’objectif de reprendre ou créer un troisième magasin à ce jour : cela se fera peut-être, selon les opportunités et le moment. En revanche, je prévois de refaire complètement le magasin de Mortagne-au-Perche, après avoir transféré celui de Nogent-le-Rotrou.

      Comment a évolué le marché du bricolage depuis le 1er confinement ?

      L’activité de mes deux magasins a progressé de +13,3 % en 2020 sur un marché en hausse de 6 %. Au sein du Groupement Les Mousquetaires, le métier Equipement de la maison est à +11 % sur le même période. En raison du confinement, de nouveaux clients se sont mis à bricoler et les anciens clients bricolent encore plus ! Les rayons jardinage et décoration ont aussi progressé car, comme en 2008, l’habitat est une valeur refuge : on se réfugie dans sa maison, dans son habitat. On constate un véritable effet cocooning.

      Quelle est aujourd’hui l’importance de l’entrepreneuriat féminin au sein du groupement ?

      Aujourd’hui, le Groupement Les Mousquetaires compte 44 % d’adhérentes dans le métier Equipement de la Maison et 15 % de Pdg soit une soixantaine de femmes chefs d’entreprise (en solo ou en couple mais, au sein du couple, la femme est Pdg).

      Cette proportion augmente très rapidement depuis quelques temps : au début, j’étais la seule femme membre du bureau, mais nous avons atteint la parité au sein du conseil d’administration depuis janvier 2021. La parité n’est pas une obligation mais un objectif, et aussi un mouvement naturel : les femmes ont toute leur place dans l’entreprise, comme au sein du couple, et toutes les compétences pour assumer les mêmes fonctions que les hommes. Plus ça va, plus les femmes osent : c’est assez naturel. Je défends la place de la femme, et la parité à compétences égales car il faut que chacun puisse accéder à des fonctions au niveau de ses compétences. Donc naturellement, les femmes doivent être en proportions égales.

      Quels sont selon vous les atouts nécessaires pour entreprendre en tant que femme ? A quelles difficultés vous-même avez-vous dû faire face au moment de vous lancer ?

      Quand j’ai démarré, il fallait être plus patiente pour accéder à certains postes. Il fallait aussi être exemplaire. C’est un peu moins vrai maintenant, avec les nouvelles générations. Mais il faudrait que le système éducatif progresse au même rythme, qu’il fasse davantage confiance aux femmes quelles que soient la fonction et la discipline. Ainsi, dans notre métier qui est proche du bâtiment, on rencontre encore des difficultés à recruter des femmes.

      Pour entreprendre en tant que femme, il faut oser se faire confiance, ne pas avoir peur de se tromper, de recommencer bref, d’être persévérante. Il faut aussi voir le côté positif, avoir un objectif précis, et prendre le temps nécessaire pour y arriver. Ce qui importe le plus, c’est la motivation : savoir pourquoi on se lève tous les jours, avoir un vrai objectif, et être habité au quotidien par cette motivation. J’aime ce que je fais, c’est une grande chance : c’est le secret pour réussir !

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