Parmi les trois offres qui étaient en lice, le tribunal de commerce d’Evry a choisie celle proposée par Jellej Jouets.
Le tribunal de commerce d’Évry, qui avait mis en délibéré jusqu’au 8 octobre sa décision de reprise de la filiale française de Toys’ R’ Us, en redressement judiciaire depuis fin juillet (après la mise en liquidation en mars des 735 magasins de l’enseigne aux États-Unis), a rendu sa décision hier.
Trois offres principales de reprise s’opposaient : l’une emmenée par Pierre Mestre, le propriétaire de la chaîne de vêtements pour enfants Orchestra, l’autre par la Financière Immobilière Bordelaise, qui vient de reprendre l’enseigne de distribution de jouets La Grande Récré, la troisième par le fonds Cyrus, la famille Lesaffre et Picwic, le petit réseau de magasins de jouets de la famille Mulliez (groupe Auchan). C’est cette dernière solution qui a été retenue par les juges.
Le fonds Cyrus Capital, qui est l’un des créanciers de la maison-mère américaine de Toys’R’Us, a créé pour l’occasion la société Jellej Jouets avec l’enseigne nordiste Picwic (25 magasins de jouets) et à l’entrepreneur nantais Tony Lesaffre. Leur offre comporte la reprise 44 magasins (sur 53) et 1 036 salariés (sur 1 167). Ils s’engagent aussi à accorder à Toys’ R’ Us une ligne de crédit de plus de 70 millions d’euros, en plus du prix de cession, dont plus de 50 millions seront dédiés au financement des stocks. A terme, la fusion de l’enseigne Toys’ R’ Us avec Picwic sera sans doute à l’ordre du jour.