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      Articles pour animaux : une niche à exploiter ?

      Actu secteurs
      5 octobre 2011

      Face à des clients de plus en plus exigeants, la distribution d’aliments, accessoires et produits de soins pour animaux de compagnie tend à se professionnaliser. Plusieurs enseignes espèrent profiter de cette tendance pour se développer en franchise.

      Les Français aiment leurs animaux de compagnie. Au point d’avoir dépensé pour eux 3,6 milliards d’euros en 2010. Un montant considérable, qui a augmenté de 16 % ces 5 dernières années. Non que le nombre de chats, chiens et autres hamsters ait explosé sur la période (51 % des foyers possédait au moins un animal en 2005 ; ils sont 49 % aujourd’hui). Les maîtres, en revanche, n’hésitent plus désormais à payer le prix fort pour offrir aliments, jouets et soins de bonnes qualités à leurs bêtes.

      Le poids respectif de ses différents acteurs sur le marché s’en ressent. Si la grande distribution alimentaire réalise encore plus de la moitié du chiffre du secteur (56 %), et les jardineries et libre-service agricoles quelques 19 %, la part des spécialistes (vétérinaires, toiletteurs, animaleries, professionnels de l’alimentation ou de l’hygiène animales…) progresse, à près du quart des ventes aujourd’hui réalisées en France.
      De quoi inspirer quelques enseignes, qui ont eu le flair de se lancer, ces dernières années, sur ce marché de niche finalement pas si confidentiel. Elles ont en commun d’avoir opté pour une spécialisation dans l’alimentation, soit le segment le plus lucratif (2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010) du secteur. Et d’avoir complété leur offre de gammes d’accessoires (colliers, jouets, gamelles…), produits d’hygiène (litières, shampoings…) mais aussi de soins (antiparasitaires, compléments alimentaires…), essentiellement à destination des chats et des chiens. Avec, toutefois, des modèles et des positionnements qui diffèrent un peu de l’une à l’autre.

      Vente en magasin ou livraison à domicile

      Doyen des réseaux qui se développent à l’heure actuelle, le Suédois Husse (présent en France depuis 1996) a choisi la livraison à domicile : le client – particulier, éleveur – commande ses produits sur un salon, une foire, par téléphone ou via le site Internet de l’enseigne, et se les voit délivrer chez lui par un vendeur-conseil maison. Pour le franchisé, à qui l’enseigne confie l’exclusivité de ses produits sur un territoire (ville, département), pas besoin de local, donc ; un budget de 15 000 euros suffirait ainsi à se lancer. Husse revendique, grâce à ce modèle, 90 partenaires actifs dans l’Hexagone*.

      Il faut un magasin, en revanche, pour devenir adhérent La Croquetterie, un concept dont l’originalité a été saluée par deux nominations aux Espoirs de la Franchise, en 2009 et 2011. L’enseigne revendique un positionnement au plus près des besoins de l’animal, avec une offre de conseils (pour les maîtres), de produits et de recettes adaptés à sa race, son âge, sa taille, mais aussi à son mode de vie ou encore à son niveau de stress. Ses franchisés sont des passionnés, formés à la « nutrologie animalière ». Ils exercent dans des points de vente de 100 m² en moyenne, dont la création nécessite un investissement initial de 70 000 euros, environ. Née en Gironde, la chaîne compte à ce jour 11 boutiques, dont 7 franchises*, dans le pays.

      Le benjamin du secteur s’appelle Rapid Croq’ et a opté pour une stratégie multicanal : l’enseigne pratique à la fois la vente sur Internet avec livraison à domicile et dans un réseau physique de magasins (200 à 300 m²). Elle se distingue en outre par un positionnement prix plus agressif que ses concurrents, quitte à prodiguer des conseils un peu moins pointus. Venue de la Loire, la chaîne a ouvert 9 boutiques en France, dont 3 franchises*, depuis 2002.

      * Chiffres arrêtés au 15 septembre 2011.

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