Entre janvier 2011 et la fin 2012, Sud Express aura inauguré 71 affiliations ce qui doit faire de notre réseau le premier développeur sur le créneau de la mode féminine.
La société Sud Express, spécialisée dans la distribution de prêt-à-porter féminin, fête cette année son trente-cinquième anniversaire. Quel est l’ADN de la marque et où en votre développement en direct et en commission-affiliation, pour le moins soutenu ces dernières années ?
Sud Express se positionne sur le créneau moyen de gamme avec un prix moyen de 53 € par article et un panier moyen en magasin qui atteint 78 €. Les femmes de 25 à 45 ans sont notre cœur de cible même si, en pratique, la griffe habille trois générations, de l’ado de 16 ans à la femme active jusqu’aux plus de 50 ans.
Sud Express, c’est avant tout un excellent rapport qualité-prix qui nous permet d’attirer à la fois des clientes de chaînes mass market et d’enseignes haut de gamme type Zadig et Voltaire, Maje, Comptoir des Cotonniers etc.
Sud Express totalise aujourd’hui près de 180 points de vente (80 % en centre-ville) dont 55 % de succursales et 45 % en commission-affiliation. L’an passé, le réseau a inauguré 28 magasins affiliés dont Douai, Vannes, Cherbourg, Rouen, Toulon, Brive, Vienne, Agen ou encore Dunkerque. Ce qui fait probablement de Sud Express le premier développeur en franchise actuel sur son segment d’activité.
La croissance numérique du parc se poursuit puisqu’au total, sur l’année 2012, nous aurons ouvert 40 franchises et 9 succursales dont Boulogne en centre-ville, le Cœur Saint-Lazare et Nice Cap 3000 en galerie commerciale. Grâce à nos partenaires, la marque sera bientôt présente à Rueil-Malmaison, Castres, Compiègne, Niort, Alès, Valenciennes etc.
Depuis peu, nous testons une duplication du concept dans des petites villes de 10 000 habitants comme à Nogent-le-Rotrou, L’Aigle et Falaise sur des formats de 50 m² contre 80 à 120 m² en moyenne, voire 150 m² dans les grosses agglomérations. Ceci nous offre de nouvelles perspectives.
Quels sont justement vos objectifs à terme sur le territoire français ? Quels profils de partenaires recherchez-vous en priorité ?
Sud Express peut atteindre 400 à 500 boutiques en France. Nous avons ciblé un certain nombre de villes prioritaires comme Marseille, Limoges, Orléans et Colmar. De belles opportunités sont également à saisir à Cholet, Bouges, La Roche-sur-Yon, Saumur, Dieppe, Le Touquet, Saint-Raphaël ou Cannes. Nous souhaitons par ailleurs étoffer notre parc de succursales parisiennes et le porter de 8 à une vingtaine d’unités.
Sud Express est une société familiale qui n’appartient ni à un fonds d’investissement, ni à une banque. La franchise est au cœur de notre stratégie depuis près de vingt ans et la marque jouit depuis quelques années d’une belle notoriété. Nous recevons de nombreuses sollicitations mais sommes toujours très exigeants en amont quant à la faisabilité d’un projet.
Notre recrutement s’oriente en priorité vers des commerçants, pas forcément issus du secteur, éventuellement en capacité d’ouvrir deux ou trois affaires sur une zone mais pas plus. Nous tenons à rester une structure à taille humaine pour être à l’écoute de nos affiliés et travailler avec eux sur les problématiques terrain de taux de transformation, d’indice de vente etc.
Les ventes d’articles textiles et d’habillement sont en recul depuis quatre ans. Le segment du prêt-à-porter féminin a été le plus pénalisé sur le premier semestre 2012 (-5,6 % selon l’Institut Français de la Mode). Dans ce contexte, comment se comporte Sud Express ?
Du 31 janvier au 30 juin, le réseau a enregistré une progression d’activité de 2,5 % à surface comparable ce qui constitue une bonne performance par rapport à la situation du marché. Nous avons observé une légère baisse de la fréquentation -de l’ordre de 4 %- compensée par une hausse du panier moyen. Notre chiffre d’affaires devrait passer de 42 millions d’euros en 2011 à 68 M€ au terme de l’exercice 2012.
Nous avons choisi de ne pas augmenter nos prix pendant la crise quitte à rogner quelque peu sur les marges de certains produits phares comme la doudoune. Plus que jamais, la consommatrice entend acheter le bon produit au bon prix. A nous et à notre bureau de style (une vingtaine de salariés au siège parisien) de rester réactifs.