L’implication financière du management de Quick est un gage de confiance supplémentaire.
Comment vos confrères franchisés et vous-même, réagissez-vous au changement d'actionnaire qui vient d'intervenir à la tête de votre réseau ? A-t-il constitué une surprise ?
Les rumeurs de vente ont toujours été vives. Surtout depuis 3 ans quand Quick a retrouvé le chemin de la croissance, grâce au travail accompli par la direction et les franchisés. Concernant le nouvel actionnaire, nous avons été mis devant le fait accompli mais nous sommes plutôt rassurés sur son identité. CDC Capital Investissement est une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations. C’est une option que nous préférons à celle d’un fonds de pension. On peut néanmoins s’interroger sur la nature même de ses ambitions : agit-il pour son propre compte ou pour un tiers ?
La pression ne risque-t-elle pas d’être plus forte sur les franchisés ?
Ce rachat témoigne d’abord de la bonne santé du marché du hamburger, et de Quick. Nous enregistrons dans nos établissements une progression du chiffre d’affaires de 5 à 6 % par an, et ceci à périmètre comparable. On peut donc comprendre l’intérêt des financiers.
Une chose est sûre, le nouveau propriétaire – qui va détenir près de 100% du capital – va vouloir valoriser son investissement de près de 800 M€. On peut effectivement se demander quel va être son niveau d’exigence en termes de rentabilité. Ceci étant, je ne crois pas à davantage de pression sur les franchisés, avec une augmentation des redevances par exemple. La direction nous a d’ailleurs rassurés sur ce point. Cela va par contre avoir tendance à aiguillonner les équipes opérationnelles et donc les obliger à se montrer encore plus performantes.
Des changements sont-ils à attendre en termes de stratégie ?
Il faut préciser que la CDC a acheté Quick en fonction d’un plan à moyen terme (3 ans) défini par Gib, notre précédent actionnaire. Le changement de propriétaire ne devrait donc pas avoir d’influence sur la stratégie actuelle. Le programme d’expansion va être poursuivi, avec un objectif d’une quinzaine d’ouvertures cette année et autant en 2007. Les équipes aux commandes depuis plusieurs années restent également en place. Les franchisés n’ont aucune raison d’être inquiets.
Autre facteur rassurant : l’implication financière du management qui monte à 5% du capital. C’est un gage de confiance supplémentaire pour les franchisés. Cela prouve que le management croit en Quick. Il a encore plus intérêt à booster les ventes et à développer l’enseigne. Ce qui est bénéfique pour l’ensemble du réseau.