Nous souhaitons que d’ici 5 ans, le e-commerce pèse 15 % du chiffre d’affaires de nos enseignes, Monceau Fleurs en tête. Et nos franchisés seront pleinement acteurs de cette transformation.
Des bouquets Monceau Fleurs sont désormais vendus sur Amazon. Pourquoi ce partenariat ?
Les marketplaces sont de redoutables recruteurs de clients, et ce partenariat avec la plus puissante d’entre elles, Amazon, représente pour Monceau Fleurs une formidable opportunité d’accélérer sa croissance. Il va nous permettre de toucher une nouvelle cible, plus jeune, et d’augmenter notre visibilité. Nous proposons pour l’heure une dizaine de bouquets sur Amazon, mais l’ensemble de notre gamme pourrait à terme être concernée. D’autre part, si c’est pour l’heure notre bouquetterie parisienne qui reçoit réalise et expédie les commandes, nous envisageons de nous appuyer très vite sur nos magasins pour le faire. Nos franchisés ont d’ailleurs très largement plébiscité cette initiative.
Monceau Fleurs a aussi lancé son site e-commerce en mars. C’est une vraie révolution digitale pour le réseau…
La digitalisation est de fait un axe stratégique très important pour nous. Nous avons du retard à rattraper dans ce domaine et donc pas de temps à perdre. Les ventes en ligne représentent déjà plus de 10 % du marché de la fleur, et on estime que l’activité sera à 30 % digitalisée en 2027. Si l’on n’agit pas vite, tout cela va nous échapper. D’où le lancement du site e-commerce Monceau Fleurs en mars. Nos magasins sont déjà impliqués : la livraison des bouquets – par transporteur – depuis nos succursales est en test actuellement. Une fois calibré, autour de septembre, le service sera étendu à l’ensemble du réseau Nous souhaitons globalement que d’ici 5 ans, le digital pèse 15 % de notre chiffre d’affaires.
Avez-vous également des projets d’e-commerce pour vos autres enseignes, Au Nom de la Rose, Rapid’flore/Cœur de Fleurs et Happy ?
L’enseigne Au Nom de la Rose possédait déjà un site marchand avant que nous la rachetions en 2016. Nous l’avons régénéré récemment. L’enjeu, pour cette marque, son site et son réseau de 40 boutiques (dont 29 franchises), se situe surtout dans la reconquête des clients perdus ces dernières années.
Concernant Rapid’flore, nous attendrons d’avoir basculé l’ensemble du réseau sous la nouvelle enseigne Cœur de Fleur pour lancer la vente en ligne. Fin septembre, 40 boutiques environ sur 92 auront changé de nom. Nous nous donnons encore l’année 2019 pour poursuivre le mouvement. Alors, seulement, le e-commerce sera d’actualité.
Pour Happy, enfin, il nous faudra trouver un modèle différenciant. Nous attendrons dans tous les cas d’avoir validé le nouveau concept de l’enseigne, actuellement testé dans un pilote, pour lancer quoi que ce soit.
On l’aura compris, Monceau Fleurs sera le fer de lance de la stratégie online d’Emova Group. Continuerez-vous tout de même à ouvrir des magasins franchisés à l’enseigne ?
Absolument. Le succès de notre modèle digital passera par le déploiement de notre réseau. Plus nous aurons de magasins, mieux nous pourrons servir nos clients internet. Alors oui, le quotidien de nos franchisés va changer : le digital transforme tous les métiers et celui de fleuriste n’y échappera pas. Ils seront à l’avenir à la fois commerçants de proximité et petites unités de production pour répondre aux commandes web. Mais eux-mêmes nous poussent dans cette direction et sont acteurs de cette transformation, qu’ils savent inéluctable si Monceau Fleurs veut conserver sa place de leader.