Plusieurs franchisés La Casa Pizza Grill – 4 sur 30 – sont en procès avec leur franchiseur. Ils l'accusent d'être à l'origine de leurs difficultés financières. Ce que l'enseigne nie vivement, les désignant au contraire comme seuls responsables de leurs échecs… La justice devra les départager.
Outre l’ex-franchisée d’Evry, en procédure depuis de longs mois, trois autres membres du réseau La Casa Pizza Grill ont assigné récemment leur franchiseur en justice : il s’agit des franchisés de Reims, Paris-Montparnasse et Pessac. Tandis que, de son côté, l’enseigne assigne le franchisé de Montauban.
Ces franchisés Caza Pizza ont presque tous en commun d’être en difficulté. Reims est sous procédure de sauvegarde depuis le 8 septembre 2009, Pessac a été placé en liquidation judiciaire le 8 octobre 2009, Evry le 16 novembre de la même année.
Les motifs invoqués par les franchisés sont multiples : surfacturation de travaux, travaux non terminés lors de l’ouverture, prévisionnels fantaisistes, défaut de transparence, défaut d’assistance, etc.
Indignée par les accusations « d’incompétence » formulées à son égard par l’enseigne sur notre site, l’ex-franchisée d’Evry précise que sa société « n’a pas été placée en redressement judiciaire quelques semaines après son ouverture », mais « 11 mois après ! « . Et ajoute que, si son affaire n’est toujours pas jugée sur le fond, c’est parce que le franchiseur « emploie des manœuvres dilatoires » pour y parvenir.
L’enseigne Casa Pizza, elle, rejette en bloc les accusations des franchisés (pas de surfacturation, pas de malfaçons, pas de prévisionnels erronés) et contre-attaque : selon l’avocat du franchiseur, Maître Daniel Mainguy, dans deux cas, « ce sont les franchisés qui imputent au franchiseur leur mauvaise gestion« . Tandis qu’un autre « a minoré son apport personnel en descendant à 10 % de l’investissement alors que le réseau recommande plutôt 20 à 30 % d’autofinancement. En outre, une concurrence extrêmement dure sur son point de vente a réduit ses capacités de remboursement. »
Bref, ni le concept, ni les méthodes des dirigeants de ce réseau d’une trentaine d’unités ne seraient en cause. Ce qui, on l’a compris, n’est pas l’avis des franchisés concernés. Les magistrats devront trancher.