L’idée de cette opération est d’aller vers un public le plus large possible, en province, et d’expliquer que le salariat n’est pas une fin en soi et que l’on peut donner un autre sens à sa vie en créant son entreprise en franchise.
Quel est l’objectif de l’opération Entreprendre en franchise, pourquoi pas vous ? que la FFF pilotera du 8 au 21 octobre prochains ?
Dans une France où les entrepreneurs font défaut, l’idée de cette opération est d’aller vers un public le plus large possible, en province, et d’expliquer que le salariat n’est pas une fin en soi et que l’on peut envisager de rebondir, de se reconvertir ou de donner un autre sens à sa vie en créant son entreprise, notamment en franchise. Aux demandeurs d’emploi comme aux gens qui ne seraient pas satisfait de leur statut de salarié, nous voulons expliquer que la création d’entreprise est une manière de se réaliser. Et que la franchise offre la possibilité de le faire dans un cadre rassurant, puisqu’elle permet de devenir indépendant tout en bénéficiant de la notoriété d’une enseigne reconnue, du savoir-faire d’un franchiseur expérimenté et des outils d’une grande entreprise.
Que proposerez-vous concrètement aux porteurs de projets localement ?
Nous organisons d’abord des conférences dans 15 villes françaises, en lien avec les collectivités locales ou les chambres de commerce, pour faire découvrir au public la franchise, son fonctionnement, ses avantages, ses exigences… Conférences qui feront intervenir des experts (banquiers, assureurs, comptables…) mais aussi des franchiseurs et des franchisés. Et puis, dans ces mêmes villes, des ambassadeurs franchisés vont ouvrir les portes de leurs points de vente pour partager leur expérience. Souvent, le frein à la création d’entreprise c’est la crainte, celle de prendre des risques, de l’inconnu, de ne pas y arriver… Nous voulons que les gens se disent que si certains l’ont fait, alors eux aussi peuvent sauter le pas. Une soixantaine de franchisés, issus d’une vingtaine d’enseignes [parmi lesquelles L’Onglerie, Axeo Services, Cavavin, La Boucherie, LDLC.Com, Norauto, Au Bureau, Le Jardin des Fleurs, Ndlr] vont participer.
A ceux qui lors de cette opération se découvriront une réelle affinité pour la franchise, que conseillez-vous ensuite ?
D’abord de continuer à se former à la franchise, pour bien en comprendre tous les aspects. La FFF propose ainsi des séminaires Futur franchisé, qui permettent précisément de savoir si l’on est ou pas fait pour ce modèle. Je les invite évidemment, par ailleurs, à se rendre sur le Salon de la Franchise de Paris, du 17 au 20 mars 2019, où ils pourront encore assister à 120 ateliers et conférences, bénéficier de conseils juridiques, financiers et rencontrer des franchiseurs et des franchisés, cette fois présents en nombre puisque l’événement attend plus de 500 exposants.
Comment se lancer en franchise sans se tromper ?
Il faut d’abord bien choisir son secteur d’activité. Nous avons tous des aspirations : qui aimerait créer dans la fleur, qui vendre du chocolat, qui ouvrir un hôtel ou un restaurant… La quadrature du cercle pour le créateur d’entreprise, c’est d’espérer que le métier vers lequel il tend, dans lequel il se projette, corresponde à sa capacité financière. Avec 20 000 euros d’apport, par exemple, inutile d’envisager de construire un hôtel. En revanche, on peut déjà faire de belles choses dans les services. Une fois un secteur identifié, reste à choisir le bon franchiseur, à comprendre comment il fonctionne, et à vérifier que la ville que l’on convoite est disponible. Il faudra encore travailler sur son business plan, son compte d’exploitation prévisionnel et son étude de marché. Puis consulter des spécialistes et ne pas hésiter à mettre les banquiers en concurrence.