Notre volonté est bien de développer en parallèle les trois marques La Boucherie, Bistrot du Boucher et L’Assiette au Bœuf.
Votre groupe, La Boucherie, vient d’annoncer l’acquisition des enseignes Bistrot du Boucher et L’Assiette au Bœuf : pouvez-vous nous en dire plus sur cette opération ?
Dans le cadre du développement d’un groupe, quand l’activité ne va pas trop mal, on cherche à donner un coup d’accélérateur : mener une opération de croissance externe était une option. L’acquisition, auprès du groupe Agapes, de Bistrot du Boucher et L’Assiette au Bœuf est une bonne opération, car Bistrot du Boucher exerce deux métiers que l’on connaît bien : la viande grillée et la franchise.
De plus, Bistrot du Boucher est un concept de centre-ville, positionné sur la cuisine du terroir, qui va nous donner la possibilité de transformer plus de restaurateurs traditionnels, car c’est une enseigne moins normée que La Boucherie, donc plus intéressante pour des indépendants isolés. Qui pourront, dans le même temps, accéder à la puissance d’achats et à toutes les fonctions support d’un réseau de 150 restaurants (130 La Boucherie et 20 Bistrot du Boucher).
L’Assiette au Bœuf est différent des deux autres : c’est un concept quasiment mono produit (contre-filet émincé, frites maison) très simple à mettre en place, mais aussi très rentable. Deux restaurants l’ont déjà adopté : celui d’Arras réalise plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires. Des franchisés La Boucherie en périphérie pourraient donc être intéressés pour ouvrir des Bistrot du Boucher ou des Assiettes au Bœuf en centre-ville.
Quels sont vos projets pour les enseignes Bistrot du Boucher et L’Assiette au Bœuf ? Comment ont réagi les franchisés concernés ?
Notre volonté n’est pas de transformer des restaurants Bistrot du Boucher en La Boucherie, mais bien de développer les trois marques en parallèle. Il est encore un peu tôt pour donner des objectifs de développement sous les enseignes que nous venons de reprendre ; mais je pense que, d’ici à trois ans, nous pouvons doubler le parc sous enseigne Bistrot du Boucher.
Dans un premier temps, nous allons apprendre à mieux connaître les franchisés Bistrot du Boucher. Quand ils ont été informés de l’opération, ça s’est bien passé. Ils sont plutôt contents car ils comprennent qu’ils vont pouvoir mutualiser certaines choses et que nous allons pouvoir leur apporter beaucoup. De plus, La Boucherie est un véritable franchiseur, tandis qu’Agapes avait une culture plutôt succursaliste.
Quels sont vos objectifs de développement pour 2016 ? Quelles régions prévoyez-vous de couvrir en priorité ?
Notre objectif pour 2016 est d’ouvrir 12 à 15 établissements sous enseigne La Boucherie cette année, soit le même rythme de développement qu’en 2015, qui a été une bonne année : nous avons procédé à une dizaine d’ouvertures pour un total de 131 restaurants fin 2015 et, à partir du mois d’août, l’activité s’est bien redressée : nous avons enregistré une croissance de +8 % de notre chiffre d’affaires en 2015. Nos restaurants étant surtout implantés en province, ils n’ont pas été trop touchés par les attentats de novembre, sauf le premier week-end.
Nous souhaitons couvrir en priorité les régions Rhône-Alpes et Sud-est, où nous ne sommes pas suffisamment présents, le Nord et l’Est ou encore Ile-de-France, où nous voulons nous renforcer. A l’international, nous avons ouvert nos premiers restaurants en Colombie et au Maroc courant 2015, et nous avons des projets d’implantation en Allemagne et aux USA.