Atteindre les 800 points de vente dans les cinq années qui viennent me paraît un objectif tout à fait mesuré.
En 2020, Point S a procédé à l’acquisition trois réseaux du secteur automobile (Pneu à bas prix en juin, Otop en juillet et Happy Car en septembre) : pourquoi ?
Au-delà de la notoriété et des avantages de Point S, on se rend compte qu’un certain nombre de chefs d’entreprise ne souhaitent pas forcément rejoindre une enseigne, mais sont par exemple attirés par nos conditions d’achat. Donc, dans un premier temps, nous avons créé différents concepts à notre marque Point S : un concept City, un concept Centre Auto, le dernier arrivé étant Glass, pour n’en citer que quelques-uns. Mais nous nous sommes dit également que nous pouvions aller chercher d’autres chefs d’entreprise, qui sont déjà dans des réseaux existants, et qui seraient intéressés pour rejoindre un réseau d’indépendants afin qu’on puisse, ensemble, globaliser un potentiel d’achats pour donner encore plus de poids à notre groupe. Tout en les faisant bénéficier de conditions d’achat avantageuses qu’ils n’auraient peut-être pas forcément dans leurs enseignes actuelles, ni de façon individuelle.
Ensuite, si certains adhérents de ces réseaux que nous avons rachetés ont envie, à terme, de nous rejoindre aux couleurs Point S, pourquoi pas allier l’utile à l’agréable quand c’est possible, c’est-à-dire s’ils ne sont pas trop proches d’un centre Point S existant.
Enfin, la nature a horreur du vide donc, si ce n’est pas nous qui rachetons les réseaux à vendre, ce seront d’autres acteurs. Or, nous sommes vraiment indépendants face à des enseignes concurrentes détenues soit par des fonds, soit par des industriels, qui ont des moyens financiers importants. Donc, nous nous disons que nous avons notre part de marché à renforcer, non seulement par le développement de Point S, mais aussi par des rachats de réseaux. Ces opérations font qu’aujourd’hui, en France, nous regroupons à peu près 800 points de vente et 500 chefs d’entreprise, si on additionne les différents réseaux que nous avons repris ces dernières années. Au-delà du nombre, ce qui est intéressant, c’est de valoriser une expertise de chefs d’entreprise indépendants dans le monde de la réparation automobile.
L’an dernier, 46 centres ont rejoint Point S, qui regroupait 581 points de vente en France fin 2020 : quels sont vos objectifs de développement pour 2021 et les années suivantes ?
On pourrait penser qu’avec presque 600 points de vente, Point S a fait à peu près le tour de la question et a atteint un maillage suffisant : bien sûr que non ! Il reste beaucoup de régions et de villes, plus ou moins importantes, où nous ne sommes pas encore présents. Quand on a l’ambition d’être un des leaders de son marché, ce qu’on est déjà, et de renforcer cette position, on doit continuer à se développer : atteindre 800 points de vente dans les 5 ans qui viennent me paraît un objectif tout à fait mesuré.
Nous passerons la barre des 600 points de vente dans les mois qui viennent, sans doute d’ici l’été, car nous en avons déjà ouvert 15 depuis début le début de l’année ; et nous nous sommes fixés un objectif de 630 implantations en France à fin 2021. Nous sommes aussi une enseigne indépendante qui fête ses 50 ans cette année. C’est à souligner, car c’est quand même rare aujourd’hui : quand les chaînes se rachètent les unes les autres, c’est toujours au final un fonds ou un industriel qui les détient… Or, ce n’est pas notre cas. Et nous n’avons fait que nous renforcer ces dernières années, donc nous continuons à espérer pour l’avenir, qui est plutôt radieux pour nous.
Sans oublier notre développement à l’international : étant une enseigne indépendante et française à l’origine, nous sommes aujourd’hui présents dans plus de 41 pays avec plus de 5 600 points de vente, qui sont tous à l’effigie Point S, dans le monde entier : du Nord Amérique à l’Asie, en passant par l’Afrique et, bien sûr, la presque totalité des pays en Europe.
Quels profils d’adhérents recherchez-vous ? Quelles villes ou régions prévoyez-vous de couvrir en priorité ?
Notre développement est porté par de nouveaux adhérents qui nous rejoignent, mais aussi par des adhérents en place ou des adhérents de réseaux rachetés qui passent sous notre enseigne… Notre profil le plus fréquent, ce sont des gens qui sont dans le marché : nous avons depuis longtemps une cible très large, qui va de la carrosserie au garage, en passant par la station-service ou le centre auto, avec ou sans enseigne. C’est ce qui fait notre force : nous avons un business model très diversifié, qui nous permet de toucher tous types d’investisseurs. Il ne faut pas forcément venir d’un métier, d’une origine professionnelle particulière.
Notre développement se fait un peu toute France, mais il est vrai que dans l’Est ou le Sud-est, nous ne sommes pas trop mal représentés. Donc, si l’on devait donner quelques régions prioritaires, ce seraient l’Ouest, le Centre, le Nord, et également une partie Sud-ouest, où Point S mérite d’être mieux et encore plus représentée. Nous avons défini une centaine de villes-cibles sur lesquelles nous focalisons notre déploiement, en priorité avec des chefs d’entreprise du métier. Parce que c’est toujours bien d’avoir un « pro » à nos côtés, qui connait son maillage local, ses clients professionnels, particuliers etc. On peut aussi s’implanter par des reprises de points de vente avec de nouveaux chefs d’entreprise investisseurs qui nous rejoignent.