Je pense que nous aurons signé une bonne dizaine de franchisés d’ici fin 2020 : c’est un bilan plutôt satisfaisant en cette année compliquée, car la crise ne fait qu’accélérer l’envie de reconversion de certaines personnes.
Où en est le développement en franchise de votre réseau de garde d’enfants à domicile ? Quels sont vos objectifs de développement ?
Babychou Services compte 88 agences en France : 79 en franchise et 9 en propre. Malgré la situation sanitaire, notre développement a plutôt bien avancé cette année car, suite au report du salon Franchise Expo Paris prévu fin mars, nous avons créé « Babychou Tour », un programme de rencontres avec des futurs franchisés sous forme de visio.
Les porteurs de projets étaient invités à se connecter sur inscription à ces réunions d’une durée de 45 à 50 minutes avec un animateur réseau, un franchisé témoin par région et moi-même en tant que franchiseur pour présenter la stratégie de l’enseigne. Cette innovation a contribué à la maturation du projet de pas mal de candidats.
Je pense que nous aurons signé une bonne dizaine de franchisés d’ici fin 2020, par rapport à notre objectif de recruter 12-15 franchisés : c’est un bilan plutôt satisfaisant en cette année compliquée, car la crise ne fait qu’accélérer l’envie de reconversion de certaines personnes.
Nous prévoyons de renforcer notre maillage en région Paca, notamment à Nice, mais aussi en Ile-de-France, où il existe encore des besoins, comme Bretagne, par exemple à Brest. Il nous reste à couvrir des villes comme Orléans, Tours, Le Mans…. Mais aussi des régions comme le Grand Est.
Lancé en 2006, Babychou Services est aujourd’hui un réseau à maturité qui enregistre des départs en retraite ou des changements d’activité de franchisés. C’est pourquoi pendant la période avril-mai-juin, quatre agences ont été reprises par d’autres franchisés existants, ce qui a permis à ces derniers de devenir multi-franchisés plus tôt que prévu.
Quel a été l’impact du confinement sur votre activité ?
Les familles étaient alors en télétravail, ce qui a fortement impacté notre activité sur la sortie d’école ou de crèche, en dehors des familles de soignants. Pendant le confinement, nous avons passé des commandes groupées de masques et de gel pour l’ensemble du réseau et dès le déconfinement, nous avons mis en place auprès de nos baby-sitters des protocoles d’intervention. Dans cette situation, le fait d’être en réseau a été un énorme atout.
Nous venons de réaliser une étude sur la situation des parents post-Covid, pour savoir comment ils se sont débrouillés pendant la crise. En majorité, ils ont envie de continuer à faire appel à nous pour le même service qu’avant ; ils aimeraient que leur employeur se mouille un peu plus pour la garde d’enfants ; et la garde individuelle leur apparaît plus rassurante que la garde collective.
Nous avons besoin d’un climat de confiance pour que les parents puissent organiser la garde de leurs enfants en cette rentrée scolaire car au premier semestre, il y a eu un jeu de yoyo entre école ou non, entre confinement et déconfinement qui a beaucoup impacté notre activité, avec une baisse de 95 % en avril.
Comment a évolué votre activité sur le créneau de la garde d’enfants à domicile depuis le déconfinement ?
Nous avons enregistré une reprise en mai, à hauteur de 40 % de l’activité réalisée en janvier ; puis en juin, avec 62 % de notre activité avant Covid en Ile-de-France, et 70 % en province. Ce qui n’est pas mal, même si cela reste en retrait par rapport à notre niveau de janvier 2020. Mais nous n’avons pas récupéré ce qu’on avait perdu entre fin mars, avril et mai et cela représente tout de de même une baisse de chiffre d’affaires cumulée de -30 à -35 % sur avril-mai-juin.
Nos franchisés ont bien redémarré en juin, et récupéré un peu d’activité en juillet dans les zones touristiques comme par exemple Paca, même si c’était plus compliqué en Ile-de-France.
Au moment de la rentrée scolaire début septembre, nous étions sur un taux de reprise plutôt encourageant, qui devrait nous rapprocher de ce qu’on avait fait en janvier et, si possible, le dépasser. Après septembre, notre deuxième plus gros mois est novembre : on mise beaucoup sur cette période, même si beaucoup de parents sont encore en télétravail, ce qui modifie le type de recours à nos prestations (sortie d’école, sortie de crèche, journée). Au moment de la rentrée, certains parents ne savaient pas encore quels seraient leurs besoins or, l’important pour nous, c’est d’arriver à gagner du temps : tout ce qui est planifié rentre dans les prévisions.
On ne récupérera jamais ce qu’on a perdu début 2020 mais notre objectif est de retrouver le même niveau d’activité qu’en janvier et de le dépasser à la fin de l’année.