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      Commerce alimentaire : les produits locaux font recette

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      1 décembre 2015

      Circuit court, ultra-frais, épicerie en vrac : sur ces nouveaux créneaux tendance de la distribution alimentaire, des concepts émergent et offrent de nouvelles opportunités à ceux qui s’intéressent à la franchise.

      Favoriser la proximité

      Depuis quelques années sont apparues, aux côtés de la grande distribution alimentaire classique en hypermarché, supermarché ou supérette, structurée par de grandes centrales, de nombreuses initiatives qui privilégient la proximité et la lutte contre le gaspillage. Une tendance qui s’est développée après une série de crises alimentaires (dont celle de la vache folle en 1996) et qui s’appuie sur la demande de la clientèle d’avoir plus de traçabilité, de transparence et de qualité dans sa consommation.

      Des préoccupations parallèles à celles qui ont favorisé l’émergence du bio mais qui ne reposent pas exactement sur les mêmes fondamentaux. Il s’agit bien sûr de favoriser la qualité des aliments, mais aussi d’encourager l’économie locale, de participer à la préservation des terres et de réduire, en limitant les transports, l’impact environnemental de son assiette ; le tout en maîtrisant son budget. Cela a conduit à un foisonnement de concepts, dont certains misent sur la franchise et représentent une alternative pour tous ceux qui s’intéressent à la distribution alimentaire.

      La franchise s'ouvre à ce créneau

      Créé en 2013 par Didier Onraita et David Sutrat, Day by day est un concept de proximité qui propose plus de 500 produits du quotidien de qualité mais vendus en vrac, c’est-à-dire au poids ou à la quantité, sans emballage. Ainsi, le client n’achète que ce dont il a besoin. En deux ans, l’enseigne a ouvert six magasins et ambitionne d’en compter, d’ici la fin 2018, plus d’une centaine partout en France, essentiellement en franchise, en privilégiant les zones commerçantes déjà investies par les métiers de bouche. Une plateforme logistique, située en région parisienne, permet de réceptionner les marchandises provenant de la quarantaine de fournisseurs référencés et de préparer les bacs qui sont livrés “prêts à vendre”, réduisant le temps et les coûts.

      De son côté, l’enseigne d’alimentation en circuit court O’Tera, dont le premier point de vente a vu le jour en 2006 à l’initiative de Matthieu Leclerq, un ancien responsable de Décathlon, a ouvert, en juin 2015, son quatrième magasin à Valenciennes. L’enseigne s’implante sur des surfaces de 600 à 1 000 m² en périphérie. Elle espère être présente, à terme, dans une trentaine de grandes villes françaises avec, dans les plus importantes d’entre elles, plusieurs implantations. Et entend se développer, en franchise, prioritairement avec des agriculteurs, mais également avec des entrepreneurs souhaitant profiter de son expertise pour monter une boutique.

      Du vrac au circuit court

      Créé en 2014, Marchands des 4 saisons est un concept de drive permettant de commander en ligne des produits locaux et de les récupérer ensuite dans l’un des points de retrait partenaires (plus de 120 à ce jour). Mais une première boutique à l’enseigne vient de voir le jour à Cagnes-sur-Mer. Et Marc Dorel, le fondateur du concept, en espère une dizaine en franchise d’ici deux ans, sur des formats allant de 60 à 80 m² en centre-ville, et jusqu’à 600 m² pour des supermarchés de périphérie.

      Enfin, après un premier point de vente près de Toulouse, le groupe InVivo (enseignes Gamm vert et Delbard) vient d’ouvrir un second Frais d’Ici en périphérie de Dijon. Le modèle s’appuie sur une surface de 600 m², implantée dans des zones de chalandise de 70 000 habitants, avec une offre de 2 500 produits frais et locaux. L’enseigne compte encore expérimenter le concept pendant deux ans dans 4 à 5 autres unités. “Nous viserons ensuite l’ouverture d’une dizaine de magasins en franchise par an”, précise Jean-Pierre Dassieu, directeur général d’InVivo Grand Public.

      Le circuit court se professionnalise

      La distribution alimentaire en circuit court n’est pas vraiment nouvelle : magasins de fermes, AMAP… existent depuis longtemps. Leur poids est resté marginal. Ce qui est nouveau, c’est l’émergence de véritables concepts commerciaux, confirmant que le créneau se professionnalise.

      Il n’existe pas de statistiques fiables permettant d’apprécier le poids du marché. L’Ademe estimait par exemple en 2010 que les achats en circuit court représentaient 6 à 7 % des achats alimentaires en France. Encore faut-il s’entendre sur le « circuit court«  : les produits doivent parcourir moins de 160 km selon les uns… ou moins de 250 km. Mais c’est nettement moins que les 2 000, voire 4 000 kilomètres que parcourent bien des produits distribués dans les grandes surfaces.

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