Circuit court, ultra-frais, épicerie en vrac : sur ces nouveaux créneaux tendance de la distribution alimentaire, des concepts émergent et offrent de nouvelles opportunités à ceux qui s’intéressent à la franchise.
Favoriser la proximité
Des préoccupations parallèles à celles qui ont favorisé l’émergence du bio mais qui ne reposent pas exactement sur les mêmes fondamentaux. Il s’agit bien sûr de favoriser la qualité des aliments, mais aussi d’encourager l’économie locale, de participer à la préservation des terres et de réduire, en limitant les transports, l’impact environnemental de son assiette ; le tout en maîtrisant son budget. Cela a conduit à un foisonnement de concepts, dont certains misent sur la franchise et représentent une alternative pour tous ceux qui s’intéressent à la distribution alimentaire.
La franchise s'ouvre à ce créneau
De son côté, l’enseigne d’alimentation en circuit court O’Tera, dont le premier point de vente a vu le jour en 2006 à l’initiative de Matthieu Leclerq, un ancien responsable de Décathlon, a ouvert, en juin 2015, son quatrième magasin à Valenciennes. L’enseigne s’implante sur des surfaces de 600 à 1 000 m² en périphérie. Elle espère être présente, à terme, dans une trentaine de grandes villes françaises avec, dans les plus importantes d’entre elles, plusieurs implantations. Et entend se développer, en franchise, prioritairement avec des agriculteurs, mais également avec des entrepreneurs souhaitant profiter de son expertise pour monter une boutique.
Du vrac au circuit court
Enfin, après un premier point de vente près de Toulouse, le groupe InVivo (enseignes Gamm vert et Delbard) vient d’ouvrir un second Frais d’Ici en périphérie de Dijon. Le modèle s’appuie sur une surface de 600 m², implantée dans des zones de chalandise de 70 000 habitants, avec une offre de 2 500 produits frais et locaux. L’enseigne compte encore expérimenter le concept pendant deux ans dans 4 à 5 autres unités. “Nous viserons ensuite l’ouverture d’une dizaine de magasins en franchise par an”, précise Jean-Pierre Dassieu, directeur général d’InVivo Grand Public.
Le circuit court se professionnalise
Il n’existe pas de statistiques fiables permettant d’apprécier le poids du marché. L’Ademe estimait par exemple en 2010 que les achats en circuit court représentaient 6 à 7 % des achats alimentaires en France. Encore faut-il s’entendre sur le « circuit court« : les produits doivent parcourir moins de 160 km selon les uns… ou moins de 250 km. Mais c’est nettement moins que les 2 000, voire 4 000 kilomètres que parcourent bien des produits distribués dans les grandes surfaces.