Les anciens franchisés de Cook & Go ont racheté les actifs du franchiseur après sa liquidation judiciaire de 2015. Ils se donnent les moyens de relancer, ensemble, leurs ateliers de cuisine.
Depuis le 10 novembre, Juliette Duché est présidente de la nouvelle SAS Cook & Go, tête de réseau de l'enseigne d'ateliers de cuisine. Une présidence « tournante » pour une société créée en octobre 2015 par 6 anciens franchisés (sur 7), après la liquidation judiciaire du franchiseur.
« Nous avons repris les actifs qui pouvaient être utiles à l'exploitation de nos points de vente, explique la jeune femme de 33 ans. Notamment la marque Cook & Go et le site internet ». Objectif à court terme : « nous reconstruire et nous stabiliser ». Pour cela les repreneurs ont recommencé leurs « campagnes de recrutement de nouveaux clients » et « relancé une recherche ciblée de partenaires afin de créer avec eux des ateliers spécifiques ».
Et çà marche. Paris 11, Levallois-Perret et Nantes auraient déjà atteint la rentabilité. Et même si cela paraît un peu plus lointain pour d'autres comme Tours ou Villeneuve d'Ascq, les franchisés Cook & Go « y croient ».
Pour eux, l'échec de 2015 n'est en aucun cas dû au concept « qui répond à une vraie demande du grand public et des entreprises ». Mais bien plutôt « à des fautes de gestion du franchiseur, notamment des investissements démesurés pour un établissement à New York ».
Les anciens franchisés, qui affirment avoir souffert du système de centralisation des recettes installé par le franchiseur (avec reversement différé de leur chiffre d'affaires) font désormais preuve de prudence. Ils ont ainsi créé un « compte séquestre » pour les « bons-cadeaux », afin de bloquer l'argent des clients tant que les bons n'ont pas été utilisés.
Le redéploiement de l'enseigne Cook & Go en franchise n'est toutefois pas pour tout de suite. Même si le bouton « devenir franchisé » a été laissé actif sur le site internet. « Pas question de vendre la franchise tant que nous ne sommes pas nous-même au carré », martèle Juliette Duché. Qui espère toutefois y parvenir avant la fin de sa présidence, « d'ici un an et demi, deux ans ».