La Fédération française de la franchise interpelle les pouvoirs publics et dresse une liste des prérequis pour la réouverture des commerces en franchise.
Selon une enquête réalisée par le Conseil du commerce de France en collaboration avec la Fédération française de la franchise auprès de ses adhérents franchiseurs et de leurs franchisés, « 86 % des entreprises sont à l’arrêt et 23 % pensent à une fermeture définitive ». Ce constat sans appel a conduit la FFF à prendre position par voie de communiqué en date du 21 avril 2020.
« La crise du coronavirus-covid 19 impacte violemment l’économie dans son ensemble, avec en première ligne le commerce, les réseaux de franchise et leurs franchisés, rappelle la Fédération dans son communiqué. A la suite des arrêtés des 15 et 16 mars 2020 (complétant l’arrêté du 14 mars 2020), la grande majorité des points de vente en franchise est à l’arrêt et subit de plein fouet ce contexte sanitaire et économique d’une envergure exceptionnelle. D’autres enseignes, autorisées à ouvrir leurs magasins, sont confrontées à une baisse drastique de leur activité, faute de clients. »
La Fédération française de la franchise interpelle les pouvoirs publics
Certes, la Fédération reconnaît « que le gouvernement a mis en place des mesures exceptionnelles (activité partielle, fonds de solidarité de l’Etat, report des charges sociales et fiscales) » qui « permettent de soutenir la trésorerie des entreprises depuis la fermeture imposée des commerces et pour plusieurs semaines encore ».
Toutefois, suite au discours du Président Emmanuel Macron le 13 avril dernier annonçant la réouverture de certains commerces en date du 11 mai, la FFF souligne que « les réseaux de franchise et leurs franchisés se trouvent désormais confrontés à plusieurs incertitudes d’envergure : quels commerces seront précisément concernés par l’ouverture à cette date, et quel sera le calendrier pour les autres notamment l’hôtellerie et la restauration ? Quelles seront les mesures sanitaires à mettre en œuvre pour accueillir le public ? Quel sera le temps nécessaire pour retrouver l’activité d’avant crise ? »
C’est pourquoi la Fédération française de la franchise a souhaité interpeller les pouvoirs publics « sur les prérequis indispensables à la réouverture des points de vente afin de permettre aux commerçants de redémarrer leur activité pour les semaines et les mois à venir ». A savoir : « le prolongement des aides de l’Etat et l’application du principe de variabilisation des charges pendant la reprise » ; « une indexation des loyers sur le chiffre d’affaires réalisé » ; « une homogénéisation sans faille de l’application des règles sur le territoire national » et enfin « un assouplissement de la réglementation relative au travail dominical, aux heures supplémentaire et aux soldes ».
Les réseaux de franchise doivent s’organiser pour préparer la réouverture
Dans son communiqué, la FFF rappelle également les demandes formulées dans une lettre ouverte signée le 15 avril 2020 par 200 dirigeants de réseaux et 15 fédérations de commerçants, adressée au Premier Ministre, au Ministre de l’Économie et des Finances et à la Ministre du Travail ; à savoir : « l’annulation des loyers durant la période de fermeture » et « leur indexation sur la réalité de l’activité dans les mois à venir, à partir de leur réouverture ».
« Les réseaux de franchise et leurs franchisés doivent s’organiser dès à présent pour préparer la réouverture des points de vente et permettre la sécurité des clients et salariés », souligne la Fédération française de la franchise. Souhaitant « que les mesures de protection et de sécurité soient validées par les pouvoirs publics, communiquées et leur coût évalué, le plus rapidement possible », la Fédération souligne que, « pour répondre à chaque problématique sectorielle, elles devront impérativement détailler les modalités par type d’activité sans laisser place à l’interprétation. »
« La situation que nous vivons est économiquement dramatique pour le commerce. Les franchisés et leurs enseignes, dont les points de vente sont fermés pour la plupart, sont extrêmement inquiets pour leur activité et la période de reprise. Cette nouvelle étape doit être préparée au plus vite et nous sommes dans l’incertitude sur de très nombreux prérequis essentiels à la réouverture des points de vente », conclut Véronique Discours-Buhot, Déléguée générale de la FFF. Qui attend désormais des réponses de la part des pouvoirs publics.
Le communiqué de la FFF dans son intégralité est à lire ici