Dans un communiqué, 12 fédérations de commerçants dont la Fédération Française de la Franchise, la Fédération du Commerce Coopératif et Associé et Procos, regrettent des annonces qu’elles jugent « en demi-teinte ».
Annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron dans une interview accordée à des titres de la presse quotidienne régionale et publiée vendredi 30 avril 2021, le calendrier du déconfinement comporte « quatre étapes de réouvertures progressives ».
Dont certaines concernent plus directement les franchiseurs, les franchisés et, plus généralement tous les acteurs du commerce, « essentiel » ou non, organisés en réseaux de chefs d’entreprise indépendants.
D’abord, la réouverture des commerces, des terrasses, des musées, des salles de cinémas et des théâtres avec des jauges limitées (avec un couvre-feu repoussé à 21h) à partir 19 mai.
Ensuite, l’ouverture des cafés et restaurants en intérieur et des salles de sport (avec couvre-feu à 23h) à partir du 9 juin.
Ces annonces a priori bienvenues, car attendues de longue date, ont cependant été accueillies avec un enthousiasme tout relatif par les professionnels concernés, mobilisés depuis plus d’un an pour la survie de leurs entreprises.
Dans un communiqué publié le 30 avril 2021, 12 fédérations de commerçants (1), dont la Fédération Française de la Franchise, la Fédération du Commerce Coopératif et Associé et Procos, avouent en effet regretter des annonces qu’elles jugent « en demi-teinte ».
Les commerçants souhaitent la réouverture de tous les magasins dans tous les départements de France
Malgré « la satisfaction d’avoir une date qui donne une perspective à toutes les enseignes et leurs collaborateurs », les fédérations signataires expriment notamment un regret : celui « de ne pas avoir été entendus pour une ouverture avant le week-end de l’Ascension » (c’est-à-dire avant le jeudi 13 mai prochain). Ces professionnels estiment par ailleurs « essentiel que le 19 mai soit la réouverture de tous les magasins dans tous les départements de France ».
« Cette réouverture de tous les commerces le 19 mai doit intervenir y compris dans les départements dont les taux incidence sont plus élevés puisqu’il est acté que le commerce n’est pas un lieu de transmission du virus et que le gouvernement a confirmé la fin des limitations de circulation des français dans tous les départements », précisent les signataires du communiqué.
Le mois de mai représente jusqu’à 20 % de l’activité de certains secteurs du commerce
En outre, les fédérations de commerçants soulignent que cette annonce entérine la prolongation pour deux semaines de la fermeture des commerces et rayons non essentiels : « Initialement fixé par le Président de la République à 4 semaines, le confinement aura duré plus de 6 semaines pour les commerces fermés depuis le 3 avril et plus de 3 mois et demi pour les commerces fermés depuis le 31 janvier 2021 », rappellent-elles.
« Ces deux semaines de fermeture supplémentaires auront des conséquences économiques lourdes sur les entreprises en pénalisant le mois de mai au cours duquel l’activité est importante tant en termes de chiffres d’affaires que de marges », s’inquiètent les signataires, ajoutant que le mois de mai « représente jusqu’à 20 % de l’activité de certains secteurs du commerce ».
En conséquence de quoi les fédérations estiment « indispensable que les mesures de soutien économique accompagnent les entreprises durant cette période ». Elles demandent notamment « à ce que la période d’éligibilité au dispositif d’aide « Coûts fixes » ne soit plus bimensuelle comme actuellement mais qu’elle soit mensualisée afin que les entreprises puissent effectivement en bénéficier sur le mois de mai ».
Enfin, ces professionnels appellent « à ce que l’aide sur les loyers soit rapidement confirmée et versée aux entreprises », concluant : « Il en va de la survie de plusieurs milliers de commerces et de la pérennité des réseaux d’enseignes ».
Ces questions trouveront peut-être des réponses lors de la présentation par le Premier ministre, prévue au cours de la semaine du 10 mai, de mesures plus détaillées. Ces dernières devaient en effet s’inspirer de la « grande phase de concertation » annoncée par le président de la République dans son interview, portant sur l’agenda et les protocoles de réouverture auprès, entre autres, des professionnels des secteurs concernés.