PeGast vise un développement harmonieux au rythme d’une douzaine de points de vente par an, en propre et en franchise.
Vous venez de prendre la présidence de la chaîne de restauration rapide PeGast suite à une levée de fonds et à l’entrée au capital de CM-CIC Capital Privé : quels sont vos objectifs pour l’enseigne ?
J’ai pris la présidence pour accompagner l’entrée du fonds et la montée en puissance du développement mais j’avais déjà rejoint l’entreprise en tant qu’actionnaire au printemps 2013, après avoir participé au financement d’un restaurant parisien en 2012. Quand j’ai découvert l’activité et la force du concept PeGast après avoir dirigé le groupe de communication Aegis, j’ai constaté que tous les ingrédients du succès étaient réunis.
Aujourd’hui, PeGast regroupe 16 restaurants ouverts et 22 projets signés. Nous visons un développement harmonieux entre unités en propre et en franchise, au rythme d’une douzaine de points de vente par an, dont environ la moitié en franchise. Après avoir levé 18 M€, nous avons les moyens nécessaires pour développer le réseau et rechercher une notoriété plus grande, tout en maintenant notre niveau d’exigence
Notre objectif est que PeGast devienne une valeur sûre, pas un produit tendance : notre concept propose l’équivalent d’une brasserie en restauration rapide en réinventant le sandwich avec l’ADN du restaurateur.
Dans quelles villes et sur quel type d’emplacements comptez-vous implanter des franchises ? Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?
Nous souhaitons nous développer en propre à Paris et dans les grandes villes du Nord de la France et du Sud-ouest, et ouvrir à la franchise l’Est, le Sud-est et l’Ouest. Aujourd’hui, PeGast compte douze points de vente à Paris et quatre en province, où l’enseigne est très peu présente par défaut de notoriété : or, il y a des emplacements de qualité à trouver dans des villes comme Strasbourg ou Montpellier, en centre-ville ou en commercial.
PeGast ne vise pas de clientèle spécifique : le concept fonctionne aussi bien à Paris, face à des enseignes comme Cojean, qu’en centre commercial comme à Cité Europe (Calais) ou Plan de Campagne (Aix-en-Provence). Pour les promoteurs de centres commerciaux, nous représentons une offre une qualité reconnue sur un bon rapport qualité/prix.
En centre-ville, le concept demande un local de 40 m² sans extraction, ouvert 5 jours sur 7, uniquement à l’heure du déjeuner. En centre commercial, il nécessite plus de places assises, avec un format davantage salon de thé pour atteindre un équilibre économique compte tenu de l’amplitude horaire.
Nos franchisés sont en général d’anciens cadres de plus de 40 ans en reconversion, qui ont géré des équipes, savent gérer la pression, ont la fibre d’entreprendre, et qui sont passionnés de cuisine, même s’ils ne sont pas cuisiniers. Nous avons par exemple recruté un ancien directeur des risques chez Boursorama ou encore un ex-patron du développement chez Truffaut-Animalis.
Comment expliquez-vous la multiplication des levées de fonds dans la restauration rapide, notamment sur le créneau du bagel ?
Nous évoluons sur des modèles où, à un moment donné, nous n’avons plus la capacité d’ouvrir des restaurants en propre. Nous devons alors trouver des gens qui vont nous accompagner. C’est aussi le cas sur un créneau émergent comme le bagel, où 3-4 opérateurs se trouvent en concurrence frontale.
Nous avons par exemple approché une vingtaine de fonds : ce qui fait la différence à leurs yeux, c’est l’histoire de l’entreprise, son modèle économique, les hommes et leur capacité à déployer une stratégie.
Il se trouve que le groupe CM-CIC a l’habitude d’accompagner le retail : beaucoup de franchisés sont financés par le Crédit Mutuel ou le CIC. Et le patron des participations CM-CIC Capital Privé, qui aime la cuisine, a été séduit par notre concept !