Quels montants de droit d’entrée, de stock, de frais d’agencement sont à prévoir pour se lancer avec la franchise qui vous intéresse ? Quelle somme d’argent globale devrez-vous réunir pour rejoindre ce réseau ? Et quel apport personnel ?
Entre janvier et février 2016, la rédaction de Franchise Magazine a adressé à quelque 1 600 réseaux se déclarant en phase active de recrutement, un questionnaire portant sur leurs conditions financières d'accès, poste par poste : droit d'entrée, stock initial, agencement, équipement matériel, BFR, investissement global et apport personnel. Plus de 460 ont bien voulu nous répondre. Voici la synthèse de cette grande enquête.
Droit d’entrée : un ticket moyen à 15 641 euros
Sur les 466 réseaux ayant participé à notre enquête, 10 % ne réclament pas de droit d’entrée. Une proportion qui monte à 33 % dans l’habillement (où les contrats de commission-affiliation dominent) et à 24 % dans l’ameublement-décoration (notamment chez les enseignes déployées en concession). Une grande majorité des réseaux développés en franchise, en revanche, en prélève. Tous secteurs d’activités confondus, le montant moyen du droit d’entrée qu’ils pratiquent est de 15 614 euros. Dans le détail, 8 % des enseignes demandent moins de 5 000 €, 20 % entre 5 000 et 10 000 €, 36 % entre 10 000 et 20 000 € et 26 % plus de 20 000 €. Un pourcentage qui monte à 74 % dans la restauration à thème, à 38 % dans la restauration rapide et à 37 % dans les services à la personne.
Stock initial : de 0 à 335 000 euros
Interrogées sur le montant que le franchisé devra prévoir pour constituer le stock initial nécessaire au démarrage de son activité, les enseignes ont donné des réponses variant de 0 à 335 000 euros. Une amplitude qui dépend à la fois à la nature de l’activité (commerce ou services), la superficie sur laquelle elle se déploie et de la valeur des marchandises à acquérir. Parmi les créneaux les plus exigeants en la matière, on trouve les solderies (283 750 € en moyenne), les jardineries (275 000 €), les articles de sport (270 000 €), le bricolage (179 333 €), la bijouterie/horlogerie (163 333 €), les jouets (125 000 €), la puériculture (106 667 €) et la location auto (100 000 €).
Travaux d’agencement : 588 €/m² en moyenne
Si les solderies sont les concepts les plus exigeants en stock initial, elles comptent, parmi les moins gourmandes en frais d’agencement, à 93 €/m² en moyenne. A l’inverse, plus une enseigne arbore une décoration soignée et plus on doit y retrouver une ambiance spécifique, plus ces frais d’agencement augmentent. Ils sont, par exemple, de 716 €/m² en moyenne dans les instituts de beauté, de 1 017 €/m² dans la fleur, de 1 047 €/m² dans la restauration rapide, voire de 1 664 €/m² chez les glaciers et de 1 664 €/m² chez les chocolatiers, champions en la matière.
Equipement matériel : les plus exigeants
A ces frais d’agencement s’ajoutent ceux liés à l’équipement matériel du point de vente. Dans ce domaine, on trouve parmi les activités les plus exigeantes la boulangerie/pâtisserie (184 167 € en moyenne), les plaines et parcs de jeu (180 000 €), les restaurants de cuisine française (178 825 €), les restaurants grills (119 000 €), les terminaux de cuisson (100 000 €), la restauration rapide (90 000 €), les magasins bio (77 400 €), la réparation rapide automobile (83 750 €), les salles de sport (62 500 €), les glaciers (58 200 €) et le lavage auto (48 388 €).
Publicité de lancement : 5 967 € conseillés
Interrogées quant à la somme que leur franchisé devra prévoir pour communiquer localement lors de son lancement (campagnes d’affichage, encarts dans la presse locale, distribution de flyers, sponsoring…) les 466 têtes de réseaux ayant participé à notre enquête annoncent une moyenne recommandée de 5 967 €.
Un BFR lié au modèle économique
Parmi les activités réclamant le plus de besoin en fonds de roulement (BFR), soit de trésorerie permettant de couvrir le délai entre les dépenses diverses liées au lancement de l’activité (salaires, charges, achats…) et l’encaissement des premières ventes, figurent la construction de maisons individuelles (70 000 €), la vente de piscines et accessoires (62 500 €), la location auto (40 000 €), les agences immobilières (39 429 €), les ressources humaines (33 667 €) et la vente de cuisines équipées (30 909 €).A l’inverse, des activités comme les terminaux de cuisson (5 000 €), la pizza (9 500 €), les salons de coiffure (9 763 €) ou le prêt-à-porter femme (11 600 €) ne réclament que peu voire pour parfois pas du tout de BFR.
Investissement global : de 19 000 à 500 000 € hors-local
On trouve, selon les déclarations des enseignes, les franchises réclamant les investissements les plus légers dans le dépannage informatique à domicile (19 000 € d’investissement initial minimum moyen), la publicité (20 000 €), l’achat-vente de voitures d’occasion (20 240 €), le conseil aux PME (37 533 €), la recharge de cartouches d’encre (38 250 €), les multiservices à la personne (41 556 €), l’amincissement (43 750 €), ou les agences immobilières (47 400 €). Et les plus onéreuses dans les restaurants de cuisine italienne (500 000 € d’investissement initial minimum moyen), les solderies (483 333 €), la boulangerie/pâtisserie (454 286 €), les restaurants de cuisine française (450 000 €), les articles de sport (450 000 €), les restaurants grills (427 500 €), les restaurants de cuisine du monde (420 000 €), le bricolage (346 667 €), la puériculture (316 667 €) et la restauration rapide (271 500 €). Enfin, de manière générale, les établissements bancaires, et de là les réseaux, demandent au candidat d’apporter de sa poche au moins un tiers de l’enveloppe globale requise pour mettre sur pieds son projet.
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