La rénovation de l’habitat n’est plus réservée aux seuls artisans de métier. Au contraire, les franchises du secteur recrutent aujourd’hui volontiers des néophytes, qu’elles forment à leurs méthodes et savoir-faire. Moyennant quoi le secteur s’avère globalement ouvert à tous.
Oublié le petit artisan local, son bleu de travail et sa caisse à outils. Vendre des fenêtres, réparer des toitures ou rénover des façades est devenu possible en reconversion ! Les enseignes préfèrent désormais aux artisans de métier des candidats aux compétences commerciales et managériales fortes. Alors bien sûr, un minimum d’affinités avec les travaux manuels reste souhaitable, de même qu’il serait absurde de devenir franchisé dans la rénovation de l’habitat si l’on est hermétique à la vente aux particuliers. Mais la notion de compétence technique, elle, s’efface dans les priorités des enseignes, derrière d’autres qualités.
Peu de compétences techniques requises
Aucune expérience dans le bâtiment n’est par exemple nécessaire pour rejoindre Repar’stores. « Les candidats doivent cependant posséder des aptitudes commerciales conjuguées au goût du travail manuel », indique le franchiseur. « 80% des entrepreneurs qui nous rejoignent ne connaissent pas notre secteur d’activité », renchérit-on du côté du spécialiste de la fenêtre Tryba. Qui insiste en revanche sur les « capacités de rigueur et d’organisation », qu’il attend de ses concessionnaires. Qualités devant leur permettre de « manager une équipe pluri-discplinaire, de 6 à 8 personnes ».
Une « expérience dans la vente » couplée à « l’envie d’entreprendre », est prépondérante chez Isofrance Fenêtres & Energies. Quand Grosfillex recherche avant tout des « entrepreneurs dynamiques » capables de gérer un centre de profit. « Le candidat Attila n’a pas besoin d’avoir des connaissances spécifiques dans le domaine de la couverture. C’est avant tout un entrepreneur à l’aise dans les relations commerciales, apte à manager une équipe et prêt à surmonter les difficultés pour mener son entreprise vers le succès », annonce de son côté le spécialiste des toitures.
Savoir gérer et manager
Les têtes de réseaux cherchent avant tout des gestionnaires certes, mais opérationnels. Le métier réclame de l’engagement, les clients, qu’ils soient des entreprises, des institutionnels ou des particuliers, ne se présentent pas spontanément. Il faut communiquer localement, se rendre visible, prospecter, bref occuper le terrain activement. « Vous avez des notions de gestion, et surtout, votre détermination est aussi forte que votre motivation à créer votre propre entreprise ? La franchise FCA est faite pour vous », précise ainsi l’enseigne dédiée à l’isolation thermique.
Être un entrepreneur motivé
Cette ouverture à des profils variés est rendue possible par les outils de formation et de suivi de plus en plus efficaces qu’ont développé toutes ces enseignes. « Pour vous accompagner dans l’évolution de votre projet de franchise, nous mettons à votre disposition un arsenal complet : des rendez-vous qualifiés tous les jours, une forte visibilité sur le Web et les médias sociaux, des méthodes d’optimisation des ventes… », énumère ainsi notamment Préservation du Patrimoine. « Tout au long de votre activité, nous vous procurons une assistance personnalisé et une formation théorique et pratique afin de vous apporter une expertise sur les différents aspects du métier », souligne quant à lui, le spécialiste des escaliers Oéba.
« Notre enseigne a permis à des employés, cadres supérieurs, boulanger, maître d’hôtel, comptable, agent immobilier, fonctionnaire ou même étudiant, de 21 à 54 ans, de se mettre à leur compte », se félicite le fabricant de revêtements de façades Vertikal, illustrant par l’exemple l’accessibilité du secteur.
Connaître le tissu économique local
Quelques métiers, toutefois, restent un peu plus fermés aux néophytes. Comme la location de matériel BTP, telle que la pratique en tous cas Le Comptoir de Location. Ainsi l’enseigne recherche-t-elle des candidats ayant une très bonne connaissance de leur environnement économique local et des différents acteurs qui le composent. Mais aussi « des personnes d’expérience dans la location de matériel pour le bâtiment et les travaux publics, professionnels du BTP et loueurs déjà installés qui voudraient entrer dans un réseau structuré ».