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      Diagnostic immobilier : une activité davantage encadrée

      Les perspectives du marché du diagnostic sont de plus en plus alléchantes. Mais l’accès à la profession est de plus en plus réglementé, face aux dérives constatées sur ce secteur en forte expansion depuis la fin des années 1990.

      Obligatoire dans le cadre des transactions depuis le 1er novembre 2006, le diagnostic de performance énergétique sera étendu aux locations à partir du 1er juillet 2007. A partir du 1er novembre 2007, le diagnostic gaz entrera en vigueur, suivi début 2008 du diagnostic électricité. Le diagnostic plomb sera quant à lui étendu au locatif à partir du 12 août 2008.

      Une véritable manne pour les réseaux spécialisés tels qu’Agenda (196 cabinets franchisés en France), Diagamter (103), Ex’Im (35) ou encore Expertises Diagnostics et Mesures (23). En effet, environ 600 000 biens immobiliers anciens changent de mains chaque année. Et l’on estime qu’il y a « à peu près 6 000 diagnostiqueurs en France, ce qui représente en gros 2 500 entreprises, dont 40 % environ exercent en réseau », indique Richard Morin, vice-président de la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (Fidi, qui fédère plus de 500 cabinets).Beaucoup d’activité en prévision, donc. Mais attention : s’il existe un besoin énorme, il est de plus en plus difficile de devenir diagnostiqueur, souligne Richard Morin : « Les coûts des formations, des certifications, du matériel informatique, commencent à peser. Il y a encore quelques années, il était très simple et peu coûteux de se lancer. Aujourd’hui, tant qu’ils n’auront pas la certification, les nouveaux arrivants ne pourront pas exercer. » En effet, les diagnostiqueurs immobiliers ont obligation d’être certifiés pour exercer leur activité à partir du 1er novembre 2007.Délivrée par des organismes accrédités par le Cofraq (Comité français d’accréditation), cette certification par domaines (amiante, termites etc.) va réduire les problèmes de compétences dans la profession, se félicite le vice-président de la Fidi. Il était temps, puisque la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (Dgccrf) a rendu publics fin 2006 les résultats d’une enquête réalisée auprès de 420 entreprises (diagnostiqueurs, agents immobiliers et notaires). Qui relevait « un taux d’anomalie supérieur à 50 % » dans le secteur, « de nombreux manquements », « une information peu fiable » et « une indépendance à améliorer ».

      Ces constats portent, selon Richard Morin, sur des points qui, grâce à l’arrivée de la certification, sont amenés à évoluer : « Le diagnostic est une profession nouvelle, plaide-t-il. Une seule formation était obligatoire jusqu’ici, pour le diagnostic amiante : en 4 jours, on pouvait se voir délivrer une attestation de compétence, ce qui était un peu léger. C’est pourquoi la Fidi a voulu qu’il y ait des règles claires et précises pour aboutir à cette certification. » Selon lui, cela va apporter « une réelle organisation, et un suivi. Car le certificat sera valable 5 ans et au bout de 2 ans, tous les rapports seront contrôlés par le même organisme. »

      Quelles conséquences pour les diagnostiqueurs en place et les candidats attirés par l’activité ? « L’obtention de la certification va être longue pour les personnes qui n’ont pas été formées en amont, prévient Richard Morin. Mais il reste de la place pour celles qui auront pris toutes les précautions nécessaires avant de se lancer. » A priori, les réseaux sont mieux placés pour faire en sorte que leurs franchisés obtiennent les certifications. Car, en cas de litige, c’est l’image de l’enseigne qui est touchée. A l’inverse, il sera sans doute de plus en plus difficile d’exercer en solo.

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