La franchise nous permet de croître sur des zones non prioritaires en propre, mais intéressantes pour nos franchisés.
Comment se sont comportées vos enseignes (Hippopotamus, Tablapizza, Taverne de Maître Kanter, Brasseries Flo) en 2009 ? En quoi la franchise vous a-t-elle permis de résister à la baisse de la fréquentation ?
Grâce au développement de la franchise, notre chiffre d’affaires a progressé de 2,4 % en 2009, ce qui constitue une performance dans un environnement de crise de consommation. Nous avons ouvert 21 franchises sur l’exercice 2009. En comparable, sur la même période, notre activité a reculé de 6 %.
La franchise a joué un rôle avec une accélération du développement, surtout en 2ème partie d’année. Et ce, sous toutes nos marques : nous avons ouvert une douzaine d’Hippopotamus en France et à l’étranger (Alger, Abu Dhabi, Le Caire et Moscou). Mais aussi 2 Tablapizza, pour un total d’une trentaine de restaurants et une Taverne de Maître Kanter au nouveau concept, sur lequel nous travaillons depuis deux ans. Un autre restaurant « nouvelle génération » doit aussi ouvrir début 2010. Et enfin, 6 Brasseries Flo dont 3 à l’étranger (Eindhoven, Luxembourg et Maastricht). Ces ouvertures ont porté notre parc à 278 restaurants fin 2009 (passé à 280 début 2010), dont 109 en franchise (111 à ce jour).
Sur quels critères décidez-vous d’implanter une franchise plutôt qu’une succursale ? Quels sont vos objectifs de développement ?
En 2005, notre parc regroupait 157 restaurants -contre 278 à fin 2009-, dont 23 en franchise -contre 109 aujourd’hui-. Cette accélération de notre développement en franchise est intéressante à plus d’un titre : cela nous permet de continuer à faire grandir nos réseaux, donc à faire progresser la notoriété de nos marques alors même que nos ratios financiers limitent notre vitesse de croissance en succursales.
La franchise nous permet de continuer à croître sur des zones qui ne sont pas prioritaires pour notre développement en propre, mais qui sont intéressantes pour nos franchisés. En propre, nous visons en priorité les grands centres économiques et les capitales régionales : Paris et l’Ile-de-France, Lyon et Rhône-Alpes, Aix-Marseille et Paca, Montpellier, Bordeaux… Toutes les autres villes de 200 000 habitants et plus seront destinées en priorité à un développement en franchise.
Nous n’avons ouvert qu’un établissement en propre en 2009, car nous nous sommes concentrés sur la gestion de la crise de consommation. En revanche, nous avons donné un coup de pouce sur les ouvertures en franchise. Nous devrions implanter au moins 25 restaurants sous cette forme en 2010, et 5 en propre.
Parallèlement au développement de nos marques, nous procédons à la mutation du parc Bistro Romain. Cette chaîne dispose de très bons emplacements, qui vont basculer sur nos autres enseignes pour 4 à 5 restaurants en 2010.
Vous prévoyez la création au minimum de 100 franchises d’ici 2012 : comment comptez-vous accompagner vos futurs franchisés dans leur projet d’implantation ?
Vingt-cinq restaurants franchisés devraient ouvrir cette année. Nous aurons une démarche assez innovante, puisque nous allons offrir nos marques et notre savoir-faire avec 20 à 25 projets tout ficelés en termes d’emplacements, autorisations de travaux et logistique d’achats, qui n’attendent plus que des preneurs. Nous leur proposerons aussi un accompagnement au financement avec des partenaires financiers : réseaux bancaires traditionnels ou fonds d’investissements.
Depuis 12 à 18 mois, nous avons mis en place une mission de recherche et développement afin de donner un coup d’accélérateur sur des zones qui ne sont pas stratégiques pour nous. Nous avons mené une recherche de terrains et d’emplacements que nous mettons à disposition de nos franchisés.