Avec l’appui de Bridgepoint et en maintenant notre stratégie franchise, Mezzo di Pasta va accélérer son développement pour atteindre 250 à 300 points de vente en 2014.
Mezzo di Pasta (plus de 120 points de vente en France), concept de restauration rapide à base de pâtes fraîches, a depuis cet été pour actionnaire majoritaire le fonds d’investissement Bridgepoint Development Capital. Quel est l’intérêt d’une telle opération ?
Depuis l’an dernier, nous réfléchissions à différentes hypothèses pour permettre à la société d’accélérer son développement. Concomitamment, Bridgepoint Development Capital s’est approché de nous, attiré par le potentiel de croissance de l’enseigne. Le contact a été bon et l’opération a été conclue en juin. BDC, est devenu actionnaire majoritaire à la faveur d’une augmentation de capital -porté à 16 millions d’euros- et du rachat des parts d’un des associés fondateurs. Pour ma part, je reste PDG.
Avec l’appui d’un tel partenaire, Mezzo di Pasta dispose de moyens accrus pour se développer en propre sur des sites « premium », plutôt coûteux, en centre-ville comme en galerie commerciale. La hausse des fonds propres nous permet par ailleurs de renforcer nos équipes, le marketing et tous les services de l’entreprise. Nos franchisés en seront ainsi les premiers bénéficiaires.
Quelles sont désormais les ambitions de l’enseigne en termes de développement et quelle place sera justement dévolue à la franchise ?
Mezzo di Pasta compte plus 120 unités en France dont 100 exploitées en franchise par 60 partenaires. 80 % des points de vente du réseau sont implantés en centre-ville, 20 % en centre commercial. La franchise va continuer de peser, à terme, 75 à 80 % du parc. Il ne s’agit en aucun cas de changer de modèle, ni de philosophie.
Nous ciblons des candidats disposant d’une assise financière minimale de 80 000 euros dans la mesure où l’investissement moyen par point de vente a augmenté, jusqu’à 450 000 euros selon les sites. Un tiers des adresses réalise entre 550 et 650 000 euros de chiffre d’affaires. Ce sont ces établissements que l’on cherche à développer et pour lesquels il faut être bien situé -en emplacement n°1- et disposer de 40 places assises a minima.
L’objectif est d’atteindre 250 à 300 adresses d’ici à 2014. La marque a notamment un fort potentiel de développement sur Paris et en région parisienne. Idem pour le quart du sud-est du pays. Nous allons notamment prochainement ouvrir à Paris (dans le 14e et Place Pigalle dans le 9e), à Villepinte (93) et en centre commercial à Villeneuve d’Ascq (59). En fin d’année, le réseau aura dépassé les 130 implantations.
Comment se comportent les restaurants depuis le début de l’année et quel regard portez-vous sur le potentiel du marché ?
Sur le premier semestre, le réseau a enregistré une croissance d’activité de 5 % à surface comparable par rapport à l’exercice 2010. Nous constatons toutefois des disparités en défaveur des établissements qui ne font que de la vente à emporter, contrairement à ceux qui proposent en outre une restauration assise. Cette tendance s’inscrit, selon moi, dans l’évolution globale du marché : la plupart des acteurs de la restauration rapide essaient d’adjoindre du service, du confort et des espaces de plus en plus accueillants.
Sur le long terme, le potentiel du marché des pâtes est pérenne. La demande de restauration rapide ne cesse de croître. Il est probable que certains acteurs disparaissent et qu’un phénomène de concentration s’amorce sur le segment.
