Validée par l’Autorité de la concurrence, la fusion des groupes de distribution spécialistes de l’habillement Oosterdam (Grain de Malice, RougeGorge) et Happychic (Jules, Brice) va donner naissance à une nouvelle entité totalisant plus de 1 600 magasins.
La fusion des groupes Oosterdam (Pimkie, Grain de Malice) et Happychic (Jules, Brice, Bizzbee) a été autorisée par l’Autorité de la concurrence, a indiqué cette dernière dans un communiqué publié sur son site internet le 18 novembre 2020.
Ces deux groupes de distribution spécialistes de l’habillement, appartenant l’un comme l’autre à la famille Mulliez (Auchan, Boulanger, Leroy-Merlin, Decathlon, Norauto…), vont donc pouvoir fusionner, en créant une société commune détenue à 50/50.
Le rapprochement entre leurs enseignes de prêt-à-porter homme (Jules, Brice…) et femme moyenne gamme (Pimkie, Grain de Malice) et de lingerie (Rouge-Gorge), développées en propre, en franchise ou en commission-affiliation, va donner naissance à une nouvelle entité totalisant plus de 1 600 magasins.
Grain de Malice compte notamment 170 magasins, dont 60 en commission–affiliation. Jules et Brice regroupent plus de 600 points de vente à elles deux (287 sous enseigne Jules, dont 67 en franchise). Développée en commission-affiliation, RougeGorge coiffe 240 boutiques en France (environ 150) et en Belgique.
La nouvelle entité totalise plus de 1 600 magasins de prêt-à-porter homme et femme et de lingerie
« Le groupe Oosterdam est principalement actif, en France, dans le prêt-à-porter féminin de moyenne gamme à travers les enseignes Pimkie et Grain de Malice, mais également dans la lingerie féminine à travers l’enseigne Rouge-Gorge », rappelle l’Autorité de Concurrence dans un communiqué.
Tandis que le groupe Happychic « est actif dans le prêt-à-porter de moyenne gamme, à travers les enseignes mixtes Bizzbee et Happychic Stores, et celles pour hommes Jules et Brice ».
L’Autorité a notamment examiné si la fusion au sein d’une même entité de plusieurs enseignes actives dans le prêt-à-porter féminin (Bizzbee, Happychic Stores, Pimkie et Grain de Malice) « était de nature à restreindre la concurrence sur les marchés de la distribution au détail de vêtements de moyenne gamme et d’accessoires pour femmes, en particulier dans les zones de chalandises dans lesquelles les magasins des deux groupes sont présents ».
Un portefeuille d’enseignes développées en propre, en franchise ou en commission-affiliation
Lors de cet examen, l’Autorité de Concurrence a constaté que « dans chacune de ces zones, les consommateurs continueront à bénéficier d’offres alternatives aux marques de la nouvelle entité, équivalentes en termes de prix et de positionnement commercial. Ces magasins concurrents demeurent en nombre suffisant pour éviter que la nouvelle entité ne soit incitée à augmenter le prix des articles vendus ou à dégrader la qualité des services rendus dans ses magasins ».
L’Autorité a donc autorisé cette fusion « sans la soumettre à des conditions particulières », souligne-t-elle.