En France, Quick dispose d’un potentiel de 150 restaurants supplémentaires en franchise dans les 4 à 5 années à venir.
Quick a renoué avec l’expansion en franchise en 2009, après avoir vu son parc sous cette forme stagner en 2008. Quels sont vos objectifs de développement en France en 2010 et pour les années à venir ?
Notre volonté est de redynamiser le développement de Quick, qui a ouvert 15 restaurants en 2009, et prévoit de maintenir ce rythme d’expansion, voire un peu plus en 2010. Ces implantations passent à 100 % par la franchise, les ouvertures en propre restant des exceptions. Déjà, la franchise représente 78 % du réseau en France, à savoir 278 restaurants sur un total de 360.
Il est vrai que le développement de Quick a marqué une pause au milieu des années 2000 mais aujourd’hui que la restructuration qui s’imposait a été effectuée, et que le réseau de franchise est profitable, nous voulons reprendre notre expansion sur le marché porteur de la restauration rapide.
Présent sur l’ensemble du territoire, Quick dispose d’un potentiel de 150 restaurants supplémentaires dans les 4 à 5 années à venir. Aujourd’hui, des implantations sont viables sur des agglomérations de 15 à 20 000 habitants, à condition bien sûr de bien étudier l’environnement économique et le dynamisme commercial de la zone. Nous avons par exemple ouvert à Oyonnax, une ville moyenne en taille mais dynamique, avec un flux important.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ? Quels sont les investissements et l’apport personnel à prévoir ?
Nous recherchons des profils d’entrepreneurs ayant le sens de la qualité et du service client. Nos franchisés doivent aussi avoir de réelles aptitudes en termes de management, car un restaurant emploie en moyenne 40 personnes à temps partiel ou à plein temps, ce qui n’est pas toujours facile à gérer. Il n’est absolument pas obligatoire de venir de la restauration.
Nous recherchons aussi des franchisés qui ont le potentiel pour ouvrir plusieurs unités. Sur 103 franchisés en place, 40 exploitent 3 restaurants ou plus. Soit, en moyenne, 2,7 établissements par franchisé ! Nous sommes capables de détecter les profils de candidats aptes à déléguer et nous leur laissons l’opportunité de se développer sur leur région.
Pour ouvrir un restaurant il faut disposer d’un apport personnel de 175 000 € pour un investissement de 700 000 € au global, soit 25 % d’apport en moyenne. Cette somme permet au franchisé de financer l’aménagement intérieur de son restaurant. Comme les investissements dans notre secteur sont lourds : 1,6 à 1,8 M€ en moyenne, Quick finance le foncier et la coque, et propose un contrat de location-gérance sur 12 ans au franchisé, qui aménage l’intérieur du restaurant.
Ce système de location-gérance permet de proposer un investissement mesuré pour le franchisé, et de sécuriser sa rentabilité à moyen et long terme, sachant que nous lui demandons un engagement sur le long terme.
Les dirigeants la Caisse des Dépôts, votre actionnaire actuel par le biais d’une filiale, envisageraient de céder Quick : que pouvez-vous nous en dire ?
Notre actionnaire depuis fin 2006, CDC Capital Investissement (récemment rebaptisée Qualium Investissement, Ndlr), arrive à échéance des 5 à 6 ans au terme desquels un fonds d’investissement a vocation à revendre sa participation. C’est un processus tout à fait normal.
Avec Jacques-Edouard Charret, ancien directeur général adjoint exécutif de Casino et directeur général de Financière Quick depuis septembre 2009 (je suis directeur franchise depuis novembre), nous allons poursuivre notre stratégie d’expansion et d’innovation produits. En tant que distributeur, nous cherchons en permanence à adapter notre offre aux besoins de nos clients. Ainsi, nous avons diminué de 46 % depuis 5 ans la teneur en matières grasses de nos sauces.