Le vitrage représente déjà 5 % du chiffre d'affaires de certains de nos franchisés.
Quel premier bilan dressez-vous du développement du département Speedy Glass, lancé il y a tout juste deux ans par votre enseigne ?
La diversification de Speedy dans le vitrage s’est déroulée en deux temps et selon deux axes parallèles. Le premier a consisté à équiper notre réseau pour la réparation d’impact. Lancée en avril 2006, l’opération est achevée : tous nos 500 centres, intégrés et en franchise, proposent aujourd’hui ce service. Pour certains d’entre eux, il représente déjà 5 % de leur chiffre d’affaires. Il s’est avéré, en revanche, que le remplacement de vitrage était un métier trop particulier pour être intégré à l’offre de nos centres. C’est pourquoi nous avons opté pour un autre modèle économique, basé sur des véhicules-ateliers mobiles et autonomes. Détenus en propre par l’enseigne, ils sont aujourd’hui 50 à sillonner la France, couvrant environ 65 % du territoire. Un chiffre qui devrait grimper à 80 dès la fin 2008, puis à 300, à terme.
Quel positionnement avez-vous choisi d’adopter, face aux spécialistes historiques ?
Nous ciblons dans un premier temps le particulier, déjà client de Speedy, avec l’idée de profiter de sa venue pour une vidange ou un pneu, pour lui signaler un éventuel impact et en proposer la réparation. La démarche est similaire auprès des entreprises. Nous offrons la possibilité aux loueurs courte et longue durées et aux gestionnaires de flottes qui nous référencent, de bénéficier de ce service en complément de ceux que nous leur fournissons déjà. L’idée étant globalement d’apporter à nos clients la simplicité du tout-en-un. Ceci avec un positionnement prix cohérent avec celui de Speedy en général, ni inflationniste ni discounter.
Cela suffira-t-il sur un marché à la baisse ?
Le marché français du bris de glace se contracte, certes, mais il reste très important. De plus, l’expérience de l’Angleterre qui, avec quelques années d’avance, a subi un ralentissement semblable, montre que des réseaux comme le nôtre y résistent plutôt bien. Outre-Manche, ce sont les assureurs qui ont joué les arbitres. Ce sera également le cas en France, avec des bouleversements certains, en terme de parts de marché. Il faut savoir que les préconisations des courtiers font 50 % de l’activité vitrage. Or, si jusqu’à il y a peu le leader historique du secteur [le succursaliste Carglass, Ndlr] captait une grande partie de leurs recommandations, il se trouve que les assureurs souhaitent aujourd’hui rééquilibrer le marché. Ce mouvement commence déjà à nous profiter, puisque nous avons signé un accord avec le leader, Axa.