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      Essor de l’aide à la personne

      Expansion des réseaux existants, apparition de nouveaux acteurs, engouement des candidats : les métiers de l’aide à la personne séduisent. Due en grande partie à des incitations fiscales, cette envolée incite à la prudence.

      Près de 20 000 visiteurs en trois jours : c’est la fréquentation revendiquée par les organisateurs du Salon des services à la personne, premier du nom, qui s’est tenu du 29 novembre au 1er décembre 2007 au Cnit-La Défense à Paris. Parmi les 170 entreprises et associations participantes figuraient notamment une dizaine de réseaux de franchise spécialisés dans le maintien à domicile (Adhap Services, Âge d’Or Services, Vitame), l’assistance informatique (Bugbusters, PC 30), la garde d’enfants (Family Sphere) ou l’entretien de la maison (Shiva).
      Le succès rencontré par cette manifestation confirme, s’il en était besoin, l’essor de ces activités. Et l’intérêt des candidats à la franchise pour les réseaux positionnés sur les créneaux concernés.

      Pour certains observateurs, la franchise apparaît même comme “le mode de développement le mieux adapté”. C’est en effet l’une des conclusions de l’étude Les services à la personne : à quand le développement tant attendu ?, publiée en novembre dernier par le cabinet Precepta.
      La quasi-totalité des leaders du marché, tous segments confondus, ont d’ailleurs choisi cette voie, qui leur permet de s’appuyer sur des réseaux très denses, couvrant l’ensemble du territoire national”, expliquent les auteurs de l’étude. Qui révèlent en outre que “le travail de proximité sur la zone de chalandise est indispensable”, “tant pour le recrutement” des intervenants “que pour la commercialisation” des prestations.Si la progression des opérateurs privés, dont le nombre a été multiplié par 2,5 entre 2005 et début 2007, est exponentielle, “le nombre spectaculaire de créations d’entreprises maintient le secteur dans un fort degré d’atomicité, pointent par ailleurs les experts de Precepta. Seules quelques PME parviennent à se démarquer : Âge d’Or Services, Adhap Services, Maison et Services, Acadomia, Ménage.fr, Complétude, Go-Micro, PC 30…
      Pour les consultants de ce cabinet, “la croissance organique va rester quelques années encore le mode de développement prioritaire pour les acteurs en place. Cela doit se traduire par l’élargissement de la gamme de prestations proposées et l’ouverture d’agences pour améliorer le maillage du territoire.”

      Il est vrai que l’offre a explosé, puisque l’Agence nationale des services à la personne a vu le nombre de structures agréées passer de 5 000 à 12 400 depuis l’entrée en vigueur du plan Borloo début 2006. Le nombre d’entreprises est passé de 500 à 5 000. Moins enthousiastes, d’autres observateurs soulignent que cette envolée repose en partie sur des incitations fiscales. Rappelons ainsi que l’agrément permet aux entreprises de bénéficier en tant qu’employeurs d’un allègement de charges patronales, et de faire bénéficier leurs clients de 50 % de déduction fiscale et d’un taux de TVA réduit à 5,5 %. Or, ces mesures sont, par nature, fragiles. Ainsi, l’allègement de cotisations pour les entreprises prestataires inscrit dans le plan Borloo a failli être remis en cause fin 2007 par un article de la loi de finances qui, s’il avait été adopté, aurait mis en difficulté les sociétés concernées.

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