Norauto a mis en place un certain nombre de relais de croissance, comme l’activité pare-brise ou le diagnostic moteur.
Quelles sont vos prévisions d’ouverture de nouveaux centres Norauto à court et moyen terme ? Et quel profil de franchisés recherchez-vous ?
Le réseau compte aujourd’hui 96 centres en franchise. L’an passé, nous avons ouvert 7 unités franchisées et nous avons fermé ou fait passer en succursale 3 sites. Sur l’ensemble de l’année 2014, nous prévoyons 10 ouvertures en franchise. Cette année marquera l’ouverture de notre centième centre. Le rythme d’ouverture sera du même niveau pour les années à venir. Concernant les candidats à la franchise, nous cherchons avant tout des personnes qui aient le sens du contact client et qui soient commerçants. Nous leur demandons également de posséder des qualités de manager car ils auront à animer des équipes de 6 à 8 collaborateurs. Le chiffre d’affaires moyen d’un centre est de 1,1 million d’euros. L’apport personnel demandé est de l’ordre de 100 000 euros pour un investissement global moyen d’environ 350 000 euros. Norauto a mis en place un fonds afin d’accompagner certains candidats disposant d’un dossier solide. Il est vrai qu’aujourd’hui le financement constitue un écueil que rencontrent beaucoup de nos candidats lors de la construction de leur projet. Nos implantations sont réalisées sur des zones avec un potentiel de 25 000 à 40 000 habitants. Il en reste de nombreuses à couvrir sur le territoire.
Quelle est la stratégie de Norauto pour maintenir son activité sur un marché de l’entretien auto en recul ?
Le marché de l’entretien et de la réparation automobile demeure assez tendu depuis quelques années. Il est également très bataillé, notamment par les réseaux constructeurs, qui, aujourd’hui, vendent moins de véhicules et s’impliquent donc davantage sur le marché de la réparation. Pour notre part, nous traversons très bien cette phase en dépit des arbitrages budgétaire qu’opèrent aujourd’hui nos clients quant à l’utilisation et à l’entretien de leur véhicule. A périmètre égal, notre chiffre d’affaires a progressé de manière significative en 2013 par rapport à l’exercice précédent. Dans un contexte de crise, c’est l’activité loisir comme l’électronique embarqué qui est la plus tendue. Il s’agit d’un marché en perte de vitesse. Heureusement, nous avons mis en place un certain nombre de relais de croissance comme l’activité pare-brise que nous sommes en train de déployer au sein du réseau. Aujourd’hui 60 % des centres réalisent déjà cette prestation ou sont en cours de formation. L’objectif est que d’ici deux ans, l’ensemble du réseau puisse répondre à cette demande. Depuis un an, nous mettons aussi en place le diagnostic moteur qui nous permet d’informer nos clients, dans le cadre ou non d’une révision, sur l’état général de leur moteur. Il s’agit, certes, d’investissements important pour les franchisés mais qui s’inscrivent dans le temps. Nous les accompagnons dans cette démarche.
Qu’en est-il de votre politique de vente sur Internet ? Les pure players sont-ils pour vous de redoutables concurrents ?
Bien entendu, nous sommes très vigilants quant au développement de l’activité des pure players et des autres acteurs commerçant sur le web. Nous menons d’ailleurs une politique de prix bas, depuis 3 ans, notamment sur les familles pneumatiques, freinage, échappement, amortisseur ou encore sur les pièces de suspension. Cette politique a pour objectif de contrecarrer les positionnements agressifs des pure players et de démontrer la capacité du réseau Norauto à pouvoir se positionner tout à fait correctement sur ces familles de produit. De ce fait nous générons davantage de fréquentation dans nos centres et au sein de nos ateliers. Donc, il n’y a pas de dégradation significative de la rentabilité pour nos franchisés. Nous avons lancé un nouveau site marchand, en octobre 2013, sur lequel nous proposons des gammes les plus larges possibles. Nos clients ont la possibilité de se faire livrer à domicile, mais majoritairement, ils préfèrent retirer leurs pièces en magasin. Donc les ventes sur Internet ne se font pas au détriment du réseau. Nous apportons dans le même temps une dimension service. A titre d’exemple, le client qui achète ses pneus sur Internet peut les faire monter au sein de nos ateliers en planifiant son rendez-vous on line.