Avec 52 à 56 ouvertures réalisées sur l’année 2012, Tchip Coiffure poursuit son expansion quand bien même les délais sont plus longs pour concrétiser un projet.
Le Conseil national des entreprises de coiffure, la Fédération nationale de la coiffure : les professionnels prennent la parole pour témoigner des difficultés auxquelles est confrontée la profession. La conjoncture contrarie-t-elle les ambitions du groupe, en particulier pour Tchip, votre concept low cost ?
L’enseigne poursuit son expansion avec, en moyenne, un nouveau salon par semaine. Le parc a franchi cette année le seuil des 500 unités et Tchip aura inauguré 52 à 56 nouvelles adresses sur 2012. Nos objectifs sont donc respectés même si cela devient plus difficile. Les délais sont aujourd’hui plus longs quand bien même le bailleur, la banque et le client disent « oui » au projet. Une affaire qui se concrétisait auparavant en 3-4 mois prend désormais 6 mois ou plus.
S’agissant des perspectives 2013, nous avons les moyens financiers de bien choisir nos cibles sachant que le parc est très solide dans son ensemble : sur 548 salons Tchip à ce jour, seuls 11 posent problème.
Pour nos franchisés, la principale difficulté réside dans le management des équipes et la fidélisation des collaborateurs. Il faut s’adapter et savoir parler à la génération Y ! Les objectifs d’activité se font maintenant au jour le jour, il est très difficile d’anticiper. Cette année, août a été notre meilleur mois, une première !
Dans ce contexte, nous avons l’obligation de nous adapter en permanence par des opérations marketing, des plans de communication medias, de l’animation réseau et des challenges fixés aux équipes. C’est nécessaire, même sur notre créneau low cost.
Qu’en est-il pour Vog Coiffure ? Quel premier bilan tirez-vous du repositionnement de la marque vers les services de coloration ?
Plus de 30 % du réseau a aujourd’hui adopté le nouveau concept. Il faudra trois ans pour harmoniser l’ensemble du parc. Les premiers retours sont satisfaisants puisqu’en communiquant sur notre nouveau positionnement, les salons réalisent 20 % de couleurs en plus.
Sur la partie développement pur, l’objectif est de doubler le parc pour atteindre les 200 salons à raison de dix ouvertures annuelles. La chaîne a récemment inauguré de belles adresses à Monaco, Dijon et Lille. Nantes, Lyon, Cannes et Antibes suivront prochainement. Mais, là encore, les projets sont relativement longs à aboutir.
Comment nourrissez-vous votre déploiement en franchise ? Vos partenaires demeurent-ils le principal vivier de « recrutement » du groupe ?
J’ai une obsession : ne pas fermer de magasins. Nous travaillons beaucoup sur la problématique de cession et de transmission. Outre nos 50 ouvertures annuelles, nous réalisons 50 cessions par an dont 90 % en interne. La priorité du groupe est de faciliter la reprise d’une affaire par nos jeunes collaborateurs. Nous créons actuellement une structure financière en interne, un fonds qui puisse accorder des prêts.
Les ouvertures en franchise se répartissent ainsi : 1/3 par les franchisés en place, 1/3 par les collaborateurs de franchisés et 1/3 par le biais de nouveaux partenaires. Tchip reçoit énormément de sollicitations, y compris de la part d’indépendants à forte personnalité disposant déjà de belles affaires.
Une fois au sein du groupe, le franchisé aura toujours la priorité pour dupliquer le concept sur sa zone. Dans le même ordre d’idée, nous favorisons plus que jamais le développement en interne sous forme de parrainages.