Notre concept est rentable dans les grandes métropoles comme sur des communes de 10 à 12 000 habitants.
Votre enseigne de pizza à emporter et à livrer, développée en franchise depuis 2004, regroupe une cinquantaine de points de vente, essentiellement implantés le grand Nord-ouest de la France : pourquoi ?
Pizza Sprint aligne 51 magasins en France, dont 25 en franchise et 12 en location-gérance. C’est une situation atypique dans les métiers de la pizza, puisque la moitié des magasins m’appartiennent. Cette année, nous prévoyons d’ouvrir 5 magasins en propre et 10 en franchise. C’est notre rythme habituel de développement depuis 2 ans sur notre région, le grand Nord-ouest de la France. Les limites à notre expansion sont représentées par Le Havre au Nord, Romorantin au Centre et Angoulême au Sud.
Historiquement, notre développement a démarré par l’Ouest à Saint-Brieuc, Saint-Malo et Rennes. Nous sommes souvent sollicités pour sortir de nos « frontières » et implanter des points de vente à Strasbourg, Lille ou encore Annecy. Mais nous nous limitons volontairement afin d’ancrer toujours davantage notre marque sur notre région d’origine. Qui offre encore un important potentiel de 60 à 80 villes sur lesquelles on peut implanter des magasins rentables, sur des zones de 10 à 100 000 habitants.
Quels sont les avantages de cette stratégie d’implantation face à la concurrence des grandes chaînes nationales ?
C’est une question de coûts et de modèle économique. En effet, notre stratégie régionale limite beaucoup de coûts en termes d’encadrement, de logistique et d’approvisionnement, ou encore de gestion des magasins. Cela nous permet par exemple de ne traiter qu’avec des entreprises que nous connaissons.
Ces économies se traduisent par niveau de royalties faible : nous prélevons 3,5 % du chiffre d’affaires HT de nos franchisés, contre 10 à 12 % dans certaines grandes chaînes nationales. Du coup, notre concept est rentable à la fois dans les grandes métropoles, avec une sectorisation adaptée, et sur des communes de 10 à 12 000 habitants, grâce à un modèle économique cohérent.
Notre savoir-faire, c’est de concevoir des magasins à prix très bas, de proposer à nos franchisés un business model avec des marges intéressantes, et des charges de personnel optimisées. Dans les petite villes, la concurrence est moins forte, le coût d’entrée dans les locaux est plus faible, et les loyers aussi. En outre, l’implantation d’un magasin dans une ville de 10 à 12 000 habitants est un évènement, ce qui n’est plus le cas dans une grande agglomération.
Notre business model est bien étudié, et nous avons su l’adapter : alors que nous visions des villes de 25 000 habitants minimum il y a quelques années, nous avons réussi à nous implanter à Loudéac (moins de 10 000) ou encore Thorigné (7 500). L’avantage, c’est qu’on n’y trouve pas de chaînes nationales, car elles ont trop de difficultés à s’adapter.
Quels sont les chiffres clefs de votre réseau et quels profils de franchisés recherchez-vous ? Comment vous situez-vous sur le marché de la pizza ?
Nos magasins réalisent des chiffres d’affaires de 35 à 45 000 € en moyenne mensuelle. L’investissement à prévoir est compris entre 150 et 180 000 € et 45 000 € d’apport personnel sont requis au minimum, pour un point de vente d’environ 100 m². Le profil idéal pour nous rejoindre, ce sont des personnes qui ont l’âme commerçante, issues de toutes professions : le métier importe peu, c’est surtout la motivation qui va compter.
Notre modèle économique nous permet de jouer sur la concurrence sans toucher à la qualité du produit. Car le gâteau n’est pas extensible à l’infini ! Chaque enseigne est capable de développer sa part de marché, mais ce créneau concurrentiel, dynamisé par un système de couponing, comporte une limite : plus la concurrence est forte, plus nos marges sont faibles. Pour nous, il est donc plus confortable d’être les seuls sur une ville donnée, avec une politique de prix cohérente.