D’ici 2013, le groupement Intersport ouvrira 100 magasins avec ses sociétaires et de nouveaux adhérents.
Réélu avant l’été à la présidence d’Intersport France, Jacky Rihouet a présenté, avec l’équipe dirigeante, un plan stratégique visant à accélérer le développement du groupement. Quels sont vos objectifs ?
François Bouche : Intersport souhaite atteindre 1,9 milliard d’euros d’activité en 2015, pour approcher les 20% de parts de marché contre 13,5% aujourd’hui. Nous tablons sur un gain de surface commerciale de 200 000 m² par le bais de créations, d’agrandissements et de transferts. En nous concentrant sur notre concept phare, Intersport plaine (ndlr : 330 des 575 magasins sous enseignes de la coopérative dont les concepts complémentaires Sport Expert, Sport Leader et Shooz).
Cette année, 32 magasins auront été inaugurés. Nous programmons 34 et 31 ouvertures pour 2012 et 2013. En ciblant en priorité les grandes villes où nous ne sommes pas assez présents comme Lyon, Marseille, Nice et la région parisienne. Sur des formats conséquents de l’ordre de 1 500 à 2 000 m², pour faire venir toute la famille.
Ces objectifs sont réalistes. Intersport s’inscrit dans une dynamique positive sur un marché étale ces dernières années. L’an passé, notre chiffre d’affaires s’est accru de 7,2 % (+5 % à périmètre constant) à 1,23 Md€. Sur le premier trimestre 2011, les ventes ont progressé de 5 % (+1,5 % à surface comparable).
Le déploiement sera-t-il réservé aux sociétaires actuels ? Le cas échéant, quel profil d’entrepreneur recherchez-vous ?
FB : Le développement se fera avec les sociétaires en place, en capacité de mener de nouveaux projets. C’est l’esprit coopératif. Mais aussi avec de nouveaux adhérents. Plusieurs cadres de la grande distribution -type Carrefour ou Leclerc– nous rejoignent. Etant donnés les montants d’investissement requis (apport personnel minimum : 250 à 300 000 euros pour des surfaces de 1 500 m²), nous ciblons des entrepreneurs expérimentés. Il y a des villes à prendre, des opportunités à saisir.
En restant fidèle à notre modèle coopératif, nous voulons faire d’Intersport (ndlr : n°2 du marché) l’enseigne préférée des Français malgré la concurrence redoutable de Décathlon (groupe Mulliez). En améliorant notre communication, en renforçant nos partenariats et en conservant notre positionnement commercial. Décathlon, ce sont les marques propres. Nous, ce sont les meilleurs assortiments des grandes marques internationales (80 % du CA) et l’innovation produit.
Les incertitudes qui ont pesé autour de Sport 2000 -les adhérents souhaitaient le départ de l’actionnaire majoritaire Activa Capital avant de renégocier un accord de gouvernance à 5 ans- vous ont-elles été « bénéfiques » ?
Jacky Rihouet : Il y a eu des sollicitations. Quelques sociétaires Sport 2000 – plaine et montagne – nous ont ralliés. Comme pour tout projet, nous évaluons chaque candidature et chacun des sites potentiels. Cela dit, le format des magasins Sport 2000, plus petits, ne correspond pas toujours au nôtre.
La fermeture des succursales du réseau intégré développé par Activa Capital nous a permis de reprendre plusieurs sites, notamment ceux de Villebon-sur-Yvette (91) et d’Epernay (51). Des points de vente aujourd’hui exploités par des coopérateurs Intersport.
