Nous recherchons pour nos futures franchises Darty des investisseurs… investis ! Soit des entrepreneurs impliqués dans l’exploitation de leur point de vente
Deux ans après son démarrage en franchise, Darty compte déjà 62 magasins sous cette forme. A quoi attribuez-vous cette rapidité d’expansion ?
Nous avons d’abord pensé que l’attrait pour notre marque était le fait de la nouveauté. En fait, l’engouement a été communicatif autour de nos franchisés de la première heure, le bouche-à-oreille a fonctionné à plein et nous avons reçu de plus en plus de demandes d’indépendants du secteur souhaitant nous rejoindre, à court ou moyen terme. Nous avons aussi été surpris du nombre d’entrepreneurs venus d’autres univers qui nous ont sollicité pour des créations pures, sur des zones où il n’y avait pas ou plus d’indépendants du secteur. Leur part ne cesse de croître dans les candidatures qui nous parviennent. Et le salon Franchise Expo Paris où nous serons exposants du 20 au 23 mars va nous permettre d’en rencontrer encore. Si bien qu’à l’horizon 2019, où nous visons les 120 à 150 franchises en France, un gros tiers devrait être issu de créations ex-nihilo.
Quels types d’emplacements, quelles surfaces et quel profil de partenaires visez-vous pour ces créations pures en franchise ?
Pour les nouveaux magasins Darty, nous privilégions les périphéries, plutôt en retail park, au milieu de belles enseignes et près d’une locomotive alimentaire. Des lieux où le trafic est assuré en somme. Nous y développons des surfaces de 600 à 700 m² en moyenne auxquels s’ajoutent 150 m² pour un espace cuisines et 150 m² pour un espace literie. Grosso modo, il nous faut donc des coques pouvant supporter 800 à 1 000 m² de surface totale. Nous recherchons pour ces créations des profils d’investisseurs… investis ! Soit des entrepreneurs impliqués dans l’exploitation de leur point de vente, capables d’une gestion au plus près de la réalité et des besoins du terrain.
Vous venez d’ouvrir à Nérac, dans le Lot-et-Garonne, sur 400 m² seulement. Est-il possible d’exprimer le concept Darty sur une si petite surface sans le dénaturer ?
C’est la plus petite surface que l’on s’autorise, mais il se trouve que le local est très bien fait, sans espace perdu, avec une bonne visibilité. Et puis, pour une ville comme Nérac plus grand n’aurait pas été raisonnable. Le concept n’y est pas du tout dénaturé, on est bien dans un Darty ! Nous avons pris très tôt le virage de la digitalisation, du click and collect, et les consommateurs ont depuis un moment compris que si tout le catalogue n’était pas présent en magasin, il leur était possible d’y accéder par d’autres voies, et avec l’accompagnement des vendeurs. Ces petites surfaces réalisent en moyenne 1,5 à 2 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 6 millions d’euros sur 950 m²). Le plus important c’est que ces magasins qui ont changé d’enseigne pour nous rejoindre ont vu leurs ventes progresser d’au moins 60 %, voire doubler, la première année. Et que leur progression à deux chiffres se poursuit aujourd’hui, pour ceux qui sont avec nous depuis deux ans.
La Fnac et Steinhoff, propriétaire de Conforama, sont tous deux sur les rangs pour racheter Darty. Comment vos franchisés vivent-ils ces projets ?
Quelle que soit l’issue des négociations en cours, ils y voient plutôt un intérêt, dans la mesure où Conforama comme La Fnac sont des enseignes qui elles aussi se déploient en franchise, ce qui pourra leur offrir à moyen terme des opportunités de développement, sans compter les avantages en matière de conditions d’achat. Ces sollicitations, venues de deux grands groupes, montrent aussi que notre enseigne est désirable, elles sont la preuve que le modèle Darty fait rêver, et cela est très satisfaisant.