Ludendo, la maison mère de l’enseigne de jouets La Grande Récré, développée en partie en franchise, vient d’être mise en redressement judiciaire.
Le groupe français Ludendo, à la tête de l’enseigne de jouets La Grande Récré, auquel les banques ont récemment refusé des lignes de crédit qui arrivaient à échéance en mai, a été placé, le 13 mars, en redressement judiciaire pour une période d’observation de six mois par le tribunal de commerce de Paris.
Créé en 1977, Ludendo, qui est spécialisé dans la distribution de jeux et de jouets (enseignes La Grande Récré, Star Jouet, Avenue des Jeux, Loisirs & Création…), s’était déclaré en cessation de paiements le 6 mars. Le tribunal a nommé deux administrateurs judiciaires pour accompagner l’entreprise, en France et en Belgique. En revanche les entités en Espagne, en Suisse et en Asie ne sont pas concernées.
L’activité doit se poursuivre, ainsi que le plan de transformation déjà engagé qui vise à réduire le nombre de magasins, essentiellement ceux qui ne sont pas rentables. Une trentaine d’entre eux a fermé ses portes au cours des deux dernières années. Une nouvelle audience doit faire le point sur l’avenir du groupe le 14 mai.
Détenu à 62 % par la holding de la famille Grunberg, le groupe, qui regroupe au total 252 magasins en France (164 en propre, les autres en franchise), avait annoncé en décembre dernier l’ouverture de son capital, une opération qui devait permettre «d’accélérer le développement de la marque La Grande Récré pour booster l’activité », en particulier dans le digital et de renforcer sa présence à l’International.
Confronté à la concurrence d’Internet, à la stagnation du marché français du jouet (en repli de 0,8 % en 2017 à 3,4 milliards d’euros, après quatre années de croissance, selon le cabinet NPD), mais aussi l’attrait croissant des jeux vidéo auprès des jeunes enfants au détriment des jouets plus traditionnels, l’enseigne n’a pas atteint les objectifs ambitieux espérés. En 2017, le groupe Ludendo a réalisé 460 millions de chiffre d’affaires, contre plus de 500 millions d’euros en 2016.