Nous allons faire évoluer le concept Troc de l'île et poursuivre l'expansion. Mais l'ouverture du capital n'est pas encore à l'ordre du jour.
Vous venez d'annoncer une progression de 27% du bénéfice net du franchiseur en 2005, mais le CA du réseau n'a progressé que de 3,7%. N'êtes-vous pas un peu déçu ?
Non. Nous avons dépassé les 130 M€ de CA, ce qui était notre objectif. Cette performance est à souligner d’autant qu’à périmètre équivalent, la progression est de 3,68%. Le potentiel est là. Nous estimons que le marché français de l’occasion des biens d’équipement, de loisirs et de décoration représente 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Et les dépôts-vente ne représentent encore que 11% de ce montant. Tous les espoirs sont donc permis.
Afin visiblement d'augmenter le CA sous enseigne, vous prévoyez d’élargir l’assortiment de vos magasins vers l'informatique et le numérique et de rénover votre site internet. La vente en ligne est-elle pour demain ?
Nous avons l’obligation de suivre le marché. Nous nous devons de répondre à l’évolution de la consommation des ménages, qui s’oriente de plus en plus vers les produits high-tech. Aujourd’hui 75% du chiffre d’affaires d’une boutique traditionnelle est réalisée par la vente de meubles. Dans l’avenir, ce ne sera plus forcément le cas. Le concept ne sera pas autant bouleversé. Nous souhaitons rester des généralistes des produits d’équipement de la maison, de loisirs et de sports. Nous menons également un travail de fond sur notre site internet. Aujourd’hui, simple vitrine, il devrait de plus en plus devenir un vecteur de chiffre d’affaires. Il est prévu en effet de le rendre marchand dans les prochains mois, sans pour autant en faire une copie d’E Bay.
A votre arrivée en 2002, alors que le réseau regroupait 139 magasins, vous aviez annoncé un objectif de 250 points de vente en 2010. Aujourd’hui, vous en alignez 166. Confirmez-vous votre ambition ? Comment financerez-vous votre accélération ?
Cet objectif devrait être tenu dans les délais. En France, je pense que l’on peut ouvrir encore 80 unités sans problème, avec un ratio de 75% en franchises qui devrait être conservé. A l’export, la vitesse pourrait très vite augmenter. En Allemagne – où nous comptons 7 magasins – un rythme de 3 ouvertures par an est désormais envisagé. D’autres projets en Angleterre et aux Etats-Unis sont à l’étude. Dans les plus petits pays, nous opterons pour la master-franchise, et pour des accords de joint-venture dans les plus grands. Pour financer tous ces projets, nous pouvons compter sur l’appui des banques qui nous accompagnent depuis plusieurs années. L’ouverture du capital n’est donc pas encore à l’ordre du jour. Tout du moins à court terme.