Nous prévoyons environ 5 recrutements pour démarrer, afin de bien asseoir les premiers franchisés, et de pouvoir ensuite accélérer et ouvrir 15 à 20 agences en franchise par an.
Vous venez de rejoindre le groupe de travail temporaire Adequat comme directeur développement franchise : pourquoi cette enseigne succursaliste (110 agences propre) prévoit-elle d’accélérer en franchise ?
En 2008, Adequat avait déjà manifesté la volonté de démarrer un réseau en franchise. Un premier franchisé avait été recruté à Montigny-le-Bretonneux mais, fin 2008, la crise a mis fin à ce développement car le Pdg du groupe, Jean-Marc Brun, n’a pas voulu démarrer dans une période perturbée. L’enseigne a donc poursuivi son expansion en succursale jusqu’en 2011, où le recrutement en franchise a repris. J’ai intégré le groupe Adequat car ses dirigeants veulent désormais accélérer leur développement en franchise. En effet, le marché a progressé de 16 % en 2010, puis de 11,5 % en 2011, tandis que l’activité d’Adequat a progressé d’environ 36 % par an.
Mais nos objectifs restent très prudents pour démarrer : nous prévoyons environ 5 recrutements afin de bien asseoir les premiers franchisés, et de pouvoir ensuite accélérer et ouvrir 15 à 20 agences en franchise par an. Deux agences franchisées ont ouvert en 2011 dans les villes d’Auxerre et Vichy, et une autre depuis début 2012 à Sens : il s’agit de la deuxième agence du franchisé d’Auxerre. En parallèle, le développement en propre continue : notre objectif à 5 ans est d’atteindre 300 agences, dont 100 en franchise.
Recherchez-vous en priorité des professionnels du travail temporaire ? Quels sont les montants d’investissement à prévoir ?
Parmi les franchisés Adequat en activité, ceux implantés à Auxerre et à Vichy deux étaient déjà dans le métier. Le premier franchisé installé à Montigny-le-Bretonneux venait quant à lui de la finance, et réussit aussi bien que les professionnels du travail temporaire. Les qualités premières pour nous rejoindre reposent sur l’approche humaine : il faut aimer les gens, l’aspect humain est très important aussi bien du côté des entreprises qui font appel à nos services que des intérimaires.
Il faut aussi savoir manager deux personnes en moyenne par agence et faire preuve d’une très bonne organisation. Si le candidat a la fibre commerciale, c’est un plus mais le franchisé qui venait de la finance n’était pas commercial et, pourtant, il réussit très bien.
Nous encourageons nos franchisés à ouvrir une deuxième agence s’ils ont les épaules assez solides et si, financièrement, ils ont bien maîtrisé leur première agence. Notre franchisé de Montigny-le-Bretonneux prévoit lui aussi d’ouvrir une deuxième agence.
L’investissement à prévoir est compris entre 140 et 160 000 €, dont 55 000 € de besoin en fonds de roulement. Le futur franchisé doit disposer au minimum de 50 % du montant global en apport personnel, soit 70 à 90 000 €. En contrepartie, il pourra bénéficier de tous les services supports développés en interne pour les succursales, et aussi des accords cadres conclus par la tête de réseau.
Comment prévoyez-vous de développer l’enseigne Adéquat sur le territoire ? Quel est la moyenne de chiffre d’affaires réalisé par les agences en activité ?
Les régions Bretagne, Est et Nord-Pas-de-Calais où l’enseigne est moins présente sont les zones à pourvoir en priorité, avec Normandie et Centre-Loire. Pour s’implanter, il faut un bassin d’emplois suffisant : à partir de 50 000 habitants, c’est jouable. Ensuite, c’est une question de relationnel : une ville comme Auxerre ne représente pas un gros bassin d’emplois mais, après un an et demi d’activité, l’agence franchisée réalise près de 3 M€ de chiffre d’affaires, un niveau qu’on atteint normalement en vitesse de croisière.
En moyenne sur l’ensemble du réseau, le chiffre d’affaire représente un peu plus de 3 M€ par agence. En première année, il est plutôt compris entre 1,2 et 1,5 M€, puis 2,2 à 2,3 M€ en deuxième année. Le franchisé doit tabler sur 3 à 5 % du CA en rentabilité mais tous ces chiffres restent des moyennes, il faut donc rester très prudent. Compte tenu des ces chiffres d’affaires très élevés, les redevances représente 1,4 à 2,5 % du CA.