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      Glaciers : un parfum de réussite

      Plusieurs concepts dédiés aux crèmes glacées et autres sorbets consolident leurs positions, tandis que de nouvelles enseignes tentent leur chance. Produits qualitatifs et emplacements ciblés font partie des ingrédients du succès.

      Depuis quelques années une nouvelle génération d’enseignes émerge sur le marché de la glace. À peine connus il y a cinq ans, Amorino et Compagnie des Glaces commencent à se faire un nom. D’autres comme MyBerry, Cremeria Vienna, Venezia Ice ou Boon n’en sont encore qu’au début de leur expansion.

      Jusqu’à présent les choses étaient relativement simples : depuis son apparition dans l’Hexagone en 1991, Häagen-Dazs avait rencontré un succès rapide. Seul rescapé des chaînes américaines qui ont tenté de s’implanter en France, il occupe toujours la première place parmi les réseaux du secteur.

      Häagen-Dazs maintient ses positions

      Mais depuis plusieurs années, son parc stagne autour de 75 implantations hexagonales. Le savoir-faire de l’enseigne n’est pas en cause. Elle a tenté différentes formules mais la plupart de ses unités nécessitent des surfaces importantes, avec un espace de consommation sur place.
      Häagen-Dazs a donc sans doute atteint une taille de croisière, même si la chaîne estime qu’elle peut encore grandir, en particulier dans certaines grandes agglomérations, où elle est encore peut présente.

      Amorino apporte un souffle nouveau

      C’est dans ce contexte que plusieurs concepts européens ont fait la démonstration qu’il était encore possible de gagner des positions sur ce marché.

      C’est en particulier le cas de la chaîne de glaces italiennes – mais née en France !- Amorino, qui alignait, mi-2011, 39 points de vente en France et 13 à l’étranger. Le glacier a vu le jour en juin 2002 sur l’île Saint-Louis à Paris et a bâti sa notoriété en soignant particulièrement la provenance de ses produits : lait entier, œufs bio, fruits de saison, souvent importés spécialement pour le fabricant. Une stratégie qui permet, selon la tête de réseau, de réaliser un chiffre d’affaires compris entre 300 et 500 000 euros.

      Ce sont des recettes du même ordre qui ont permis la croissance de Compagnie des Glaces, émanation du fabricant haut-savoyard Glace des Alpes. Aujourd'hui à la tête de 12 points de vente, la jeune franchise (elle a été lancée en 2008) est positionnée sur le haut-de-gamme et cible les emplacements de premier ordre, en centre-ville, en centre commercial, ou encore dans les pôles touristiques et les cités balnéaires. L’activité  nécessite un local d’au moins 40 m² dans une ville de 40 000 habitants ou plus.

      De son côté, MyBerry s’est lancé, fin 2009, sur le créneau des glaces, jus de fruits et autres produits gourmands, tous « 0% de matières grasses ». Cremeria Vienna, déjà présent en Italie et en Grèce, teste, depuis un an, le marché français avec une première boutique à Montpellier.

      L'enseigne de glaciers-salons de thé d’origine marocaine Venezia Ice voudrait bien se développer de ce côté-ci de la Méditerranée. Enfin Boon, un concept déclinable selon quatre modules de vente (chariot, camion, kiosque, ou véritable boutique) a été créé en 2010 par Arnaud Bonneville.

      Les ingrédients du succès

      On peut bien sûr se demander s’il y aura de la place pour tout le monde dans la mesure où le marché français est limité. En effet la consommation s’y élevait, en 2010, à 6,2 litres de glaces par personne et par an. Alors qu’elle grimpe à  environ 12 litres dans les pays d’Europe du Nord et à plus de 20 aux Etats-Unis.

      Mais de belles réussites sont très certainement possibles, pour les franchiseurs comme pour les franchisés. À de proposer des produits en phase avec les préoccupations de santé et de bien-être de plus en plus prégnantes : glaces issues de produits naturels, sans colorants ni arômes artificiels. Et de trouver un emplacement de premier ordre, dans un lieu à fort trafic piétonnier… à un coût acceptable, afin de ne pas handicaper le modèle économique.

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