500 magasins d’ici à 5 ans et 15 % de parts de marché . Voici les ambitions du leader européen de l’optique – GrandVision – pour son enseigne GrandOptical. Et pour cela, le groupe a préparé le terrain depuis longtemps. Premier étape : le rachat en septembre 2004 de la coopérative Visual (à l’origine une alliée d’Atol). Deuxième étape, officialisée hier : le passage des 285 unités Visual sous enseigne Grand Optical. Ce qui « potentiellement » devrait représenter un réseau de 365 unités et 8 % de parts de marché.
Quelques questions se posent toutefois. D’abord le statut des adhérents à l’enseigne Visual. De « coopérateurs » fin 2004, ils sont passés « affiliés » et désormais « franchisés » (selon le vocabulaire maison)… Avec, sans aucun doute, des conséquences sur la nature des relations entre les membres et la tête de réseau. Puis le concept même de GrandOptical. Les quelque 80 succursales du réseau actuel s’implantent sur des zones de chalandise d’au moins 200 000 habitants sur des surfaces de 300 m² et comportent un laboratoire de 80 m² pour créer des montures en 1 heure (slogan de l’enseigne). Les 285 unités Visual sont implantées sur des surfaces de 80 m² dans des villes moyennes de 50 000 habitants. Enfin, des investissements récents en termes d’agencement ont été consentis par certains adhérents puisqu’après le rachat, en novembre 2005, Visual avait revisité son concept de magasin (coût estimé 1000 euros/m²). Ce qui peut freiner leur passage sous la nouvelle enseigne.
La direction de GrandVision souhaite que le maximum d’unités Visual adoptent le format GrandOptical. Pour cela, le groupe met à disposition des aides financières et souhaite le déplacement de certaines unités… Pour marquer le coup médiatiquement , GrandOptical s’est trouvé un parrain charismatique : Zinédine Zidane, censé apporter un peu de douceur à ce changement stratégique.