Nous avons eu beaucoup de remontées de la part des franchisés qui nous ont remerciés pour notre accompagnement dans cette période difficile : ils ont apprécié l’état d’esprit positif du réseau.
Quelle est la situation des franchisés Repar’Stores dans le contexte actuel lié à l’épidémie de coronavirus : sont-ils actifs ou pas ?
Suite à l’annonce du confinement, nous avons d’abord décidé d’arrêter complètement nos interventions, car il y avait une incertitude dans le monde du BTP, mais nous avons maintenu les urgences, notamment dans les Ehpad.
Puis, quand le Guide des bonnes pratiques du BTP est paru début avril, plus de la moitié du réseau Repar’Stores, soit un peu plus d’une centaine d’agences sur 220, s’est progressivement remise en route, en respectant les mesures de précaution : port de sur-chaussures, de gants et de masques, envoi d’un questionnaire avant intervention chez les particuliers pour les informer sur les mesures de distanciation etc. La moitié du réseau attend la fin du confinement : nous respectons leur décision car ce sont des chefs d’entreprise indépendants. Ceux qui veulent reprendre ont fait une reprise partielle, ceux qui n’ont pas repris prennent un maximum de rendez-vous pour préparer la reprise.
Quelles dispositions avez-vous prises pour accompagner vos franchisés durant cette période ?
Notre premier message a été : nous n’avons pas d’informations claires de la part du Gouvernement mais, par mesure de précaution, nous arrêtons les interventions car c’est trop dangereux.
Puis notre deuxième décision a porté sur la gestion de la partie rentabilité et business plan : nous avons envoyé à nos franchisés un simulateur de trésorerie pour mesurer l’impact d’un arrêt d’activité d’un mois, deux mois etc., sur leur situation en termes de rentabilité et de résultat.
Nous les avons également informés sur les possibilités de chômage partiel, les aides dont peuvent les indépendants etc. Enfin, nous avons mis en place une communication officielle sur les urgences pour les particuliers
Nous avons eu beaucoup de remontées de la part des franchisés qui nous ont remerciés pour notre accompagnement dans cette période difficile, ils ont apprécié l’état d’esprit positif du réseau.
Par ailleurs, nous prélevons plusieurs types de redevances : la redevance concept est calculée en pourcentage du chiffre d’affaires donc, si le franchisé ne fait pas de CA, il ne paie pas de redevance. Nous avons ainsi suspendu la redevance principale mais nous avons maintenu la redevance communication parce que les frais étaient déjà engagés : Repar’Stores est présent pendant tout le mois d’avril sur BFM TV, nous avons considéré qu’il était important de communiquer en télévision même si nous n’avions pas d’activité, afin de générer des rendez-vous pour la fin du confinement.
Comment avez-vous fait évoluer votre manière de travailler pour vous adapter à la situation ?
Nous avons travaillé sur la mise en place des devis à distances, qui n’étaient pas encore généralisés dans le réseau : dans l’immédiat, cela permet aux clients d’avoir une estimation de prix et un rendez-vous commercial pour le mois de mai. C’est une évolution temporaire du concept que nous adopterons peut-être par la suite.
Où en est le développement du réseau en franchise ? Quels sont vos objectifs ?
En 2020, nous avons prévu de recruter 20 nouveaux franchisés. Notre exercice cour de juillet à juin : nous aurons nos 20 nouveaux franchisés d’ici juin. Nous sommes en train de finaliser les sessions de formations de septembre et octobre et, malgré le confinement, j’ai pu mener quatre ou cinq entretiens avec des candidats sérieux que je rencontrerai au mois de mai.
En France, nous pouvons encore renforcer notre maillage en Ile-de-France, où nous sommes présents sur le 91, le 92 et le 78, mais pas encore sur le 94 ou le 77 : il reste une trentaine de secteurs disponibles, voire plus ; alors que dans le Sud ou en Bretagne, il n’y a plus de secteurs disponibles.
Par ailleurs, nous travaillons beaucoup sur les marchés des différents pays car nous avons créé un métier nouveau : en France, Repar’Stores est le seul réseau organisé spécialisé dans la réparation et la modernisation des volets roulants. Or, dans les pays limitrophes, il n’y a pas d’acteur comme nous, c’est pourquoi nous prévoyons de développer le réseau à l’international : nous visons en priorité l’Espagne et l’Italie en master franchise, puis l’Allemagne dans un second temps ; tandis qu’au Benelux, nous irons en franchise directe.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ? Faut-il être un professionnel de l’habitat ?
Comme souvent en franchise, nous ne recherchons pas forcément des candidats issus de notre activité : 90 % des franchisés Repar’Stores ne sont pas du tout issus du bâtiment. Nous centre de formation délivre six semaines consécutives de formation initiale sur la partie technique (clientèle ou banc d’essai) et la partie théorique (gestion, tarifs, lancement d’activité…).
Pour devenir franchisé Repar’Stores, il faut aimer le bricolage, avoir le goût du contact et des aptitudes commerciales mais pas forcément d’expérience commerciale. Il faut être manuel, avoir envie de créer un entreprise et disposer d’un apport personnel de 5 000 € : Repar’Stores est ouvert à tous profils.
Quel est l’investissement à prévoir pour devenir franchisé Repar’Stores ?
Un franchisé Repar’Stores n’a pas besoin de local commercial, uniquement d’un garage à son domicile ou d’un box en location pour stationner son véhicule équipé : c’est une des forces du concept, car rechercher un emplacement requiert du temps et de l’argent. Chez nous, trois mois après le premier contact, un franchisé peut commencer son activité : il faut compter un mois pour la création d’entreprise plus le temps de la formation.
L’investissement total représente 45 000 € HT dont 5 000 € d’apport. Beaucoup de franchisés mettent 10 000 € en fonds propres. Nous travaillons aussi avec eux sur l’obtention de prêts à taux zéro, via le réseau Initiative France : cela leur permet de doubler leur apport.
A la création du réseau en 2009, un secteur était exploité par un franchisé avec un véhicule mais, depuis quatre ans, notre modèle économique a évolué car, passé un certain niveau de chiffre d’affaires, un franchisé ne peut plus répondre aux clients. Aujourd’hui, 20 % du réseau est multi-franchisé, c’est-à-dire que le franchisé emploie au moins un collaborateur, et nous visons 50 % de multi-franchisés à cinq ans.
En général, un franchisé réalise une première embauche au bout de deux ans. La plupart vont recruter deux collaborateurs, et réaliseront 500 000 € de chiffre d’affaires avec deux salariés et trois véhicules sur un secteur représentant 100 000 habitants. Mais certaines unités ont dépassé le million d’euros de CA avec 5, 6, voire 7 collaborateurs, et notre franchisé de Lyon atteint 2 M€ de CA avec 13 collaborateurs.