Sa nouvelle équipe de direction entend donner un nouvel élan à la marque-enseigne française d’arts de la table.
Le spécialiste des arts de la table Guy Degrenne, bientôt 70 ans, entame un plan de relance devant lui permettre de renouer avec la croissance et de retrouver une place privilégiée sur un marché difficile et de plus en plus concurrentiel. Aux manœuvres, la nouvelle équipe de direction de la marque, emmenée par Thomas Mulliez, ex-Linvosges, directeur général depuis octobre 2016, et Blandine Franc, ex-L’Oréal, directrice de marque nommée en janvier dernier.
Degrenne a dévoilé début juin un chiffre d’affaires annuel (exercice clôt au 31 mars) de 85, 7 millions d’euros, en repli de 6,4 %. Son activité industrielle (l’entreprise est aussi spécialiste en emboutissage de métaux) recule de 9,5 % à 34,9 M€. Ses performances dans les arts de la table sont, elles, en baisse de 4,2 % à 50,8 M€, avec une clientèle de professionnels de hôtellerie et de la restauration toujours au rendez-vous, mais des ventes aux particuliers qui perdent 4,3% en France (elles augmentent de 38% à l’international).
Fermeture des magasins non rentables
Afin de réveiller cette « pépite de l’industrie française », les premiers chantiers ont été lancés. Écarté, ainsi, le prénom du fondateur de la marque au fronton des boutiques : Guy Degrenne devient Degrenne Paris, y compris dans l’Hexagone (c’était déjà le cas à l’étranger). Le catalogue, lui, est rationalisé et réorganisé, pour une « meilleure lecture » de l’offre haut de gamme du fabricant. Sa communication visuelle, enfin, sera plus dynamique et valorisante.
Des changements plus profonds sont annoncés pour la rentrée. Degrenne, a précisé Thomas Mulliez à nos confrères des Echos, va notamment stopper la fabrication pour les grandes surfaces. Mais aussi poursuivre la rationalisation de son parc en fermant des magasins non rentables. A la tête d’une quarantaine de boutiques exclusives en France il y a quatre ans, l’enseigne n’en compte plus que 25, dont 5 franchises, aujourd’hui (et 15 outlets, 44 corners dans les grands magasins et 142 partenaires multimarques). A l’export, où il espère encore progresser, Degrenne Paris continuera en revanche sans doute à ouvrir.