Le modèle économique et le concept Point Soleil sont rentables et transposables au niveau national.
Multi-franchisé Point Soleil, entré au capital de la société l’an dernier, vous devenez aujourd’hui l’actionnaire majoritaire. Pourquoi ?
Avant d’investir, j’ai pris le temps de tester le concept en tant que franchisé. J’ai ouvert ou repris 12 centres en région parisienne depuis 2006, avec des résultats d’ensemble conformes au business plan. Cela m’a permis de prendre conscience de tout le potentiel de l’enseigne, leader sur un marché du bronzage porteur. Quand il est bien décliné avec un bon emplacement, le concept Point Soleil est très rentable.
J’ai été amené à prendre des responsabilités au sein du réseau, puis à entrer au capital. Fin 2008, je suis allé voir Dominique Olivier (ndlr : fondateur de la chaîne en 1992) pour aller plus loin et prendre le contrôle de la société. L’opération a été financée par les groupes BNP Paribas et Société Générale, aux côtés de la Banque Cantonale de Genève. Personnellement, j’ai apporté 1,8 M€ provenant notamment de la revente en 2005 de ma société de conseil Cristal Décisions. Point Soleil est désormais valorisé à hauteur de 12 millions d’euros. M. Olivier conserve 24,3% des parts. Dominique Baumier reste lui directeur général. Nous allons fonctionner en binôme et nous répartir le travail.
Parmi les projets évoqués figurent la consolidation du parc en région parisienne et le déploiement en province. Mais le modèle économique, performant en Ile-de-France, est-il transposable partout dans le pays, notamment pour vos franchisés ?
Le principal objectif est le développement de l’enseigne. Il faut ancrer la marque au niveau national. C’est à la fois simple et compliqué puisque notre notoriété est plus faible en province. Nous devons renforcer notre présence dans les grandes villes régionales. Nous le ferons par le biais de succursales – nous ouvrirons fin novembre à Lyon, Strasbourg est à l’étude – et de centres franchisés, en nous montrant encore plus vigilants sur le recrutement de nos partenaires.
Le concept Point Soleil est simple à décliner, pourvu qu’on s’investisse dans son activité. Il ne nécessite pas impérativement un emplacement n°1 : cela reste un commerce de proximité et de bouche à oreille qui doit toucher les habitants de la zone de chalandise, les travailleurs et les commerçants (30% de notre clientèle).
En province, nous avons un potentiel de 100 unités. Les deux zones les plus prometteuses sont les régions Nord et Est, sur lesquelles nous allons mettre l’accent. Mais le modèle est parfaitement transposable sur la Côte d’Azur, comme le prouve notre franchisé niçois. Sur l’Ile-de-France, il reste une dizaine d’emplacements dans Paris même – réservés aux franchisés aux moyens substantiels – et une cinquantaine dans la grande couronne, y compris en centre commercial.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, quels moyens allez-vous pouvoir mettre en place et quelle assistance allez-vous apporter aux franchisés ?
Outre le développement, l’autre priorité est l’optimisation de la rentabilité des magasins. Je suis en train de dresser un état des lieux et de réaliser un Tour de France : les échos transmis par nos franchisés sont bons, même si, comme dans beaucoup de réseaux, certains sont en difficulté.
Avec la levée de fonds, des améliorations vont être apportées en termes de méthodes de gestion, de communication locale. Nous avons déjà renforcé l’équipe de gestion du réseau, mis en place une cellule de formation et de nouveaux outils informatiques. Je le répète : bien décliné et avec un bon emplacement, le modèle économique de Point Soleil est très rentable.