Le bon modèle pour Meilleurtaux, c’est un réseau 100 % franchisé avec des entrepreneurs locaux bien implantés sur le terrain.
Vous venez d’annoncer votre intention de généraliser le modèle de franchise à l'ensemble de vos 150 agences de courtage en crédit immobilier, y compris aux 33 unités exploitées en propre : pourquoi ?
Notre modèle économique actuel n’est pas satisfaisant, puisque nous avons essuyé des pertes importantes en 2010 et en 2011. Afin de redresser la barre point de vue financier, nous voulons faire de Meilleurtaux le premier interlocuteur pour tout projet immobilier. Cela passe par 5 objectifs essentiels en termes de notoriété, présence sur le web, travail sur la relation téléphonique, croissance du réseau et allègement des effectifs au siège. Le bon modèle pour nous, c’est un réseau 100 % franchisé car nos franchisés sont des entrepreneurs locaux bien implantés sur le terrain : c’est le modèle commercial le plus fructueux et le plus productif.
Sur 150 agences Meilleurtaux en France, 33 sont des succursales et 117, soit la plus grande part, des franchises. Sur les six premiers mois de 2011, 90 % de nos franchisés ont enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires par rapport à 2010. Cela montre la réussite de notre modèle en franchise. C’est pourquoi nous avons repris notre développement sous cette forme, avec 17 ouvertures depuis début 2011, y compris en Ile-de-France et dans les villes de plus de 200 000 habitants, historiquement réservées aux agences intégrées. Compte tenu des projets en cours, nous devrions atteindre 131 agences franchisées au 31 décembre. Et nos prévisions portent sur 30 unités franchisées supplémentaires en 2012.
Quels sont vos objectifs de déploiement en franchise et comment prévoyez-vous de transformer vos agences en propre ?
A ce stade, il nous faut encore présenter aux salariés réunis en comité d’entreprise notre projet de transformer nos 33 succursales en franchises. Après avis des instances représentatives du personnel et ouverture de négociations, si nous pouvons mettre ce projet en œuvre, ces 33 fonds de commerce proposés à des repreneurs. En priorité à des collaborateurs parmi les équipes en agence, puis à nos franchisés en place et enfin, à des candidats en externe souhaitant reprendre un fonds de commerce existant. Nous recueillons déjà des marques d’intérêt de candidats internes et externes.
Nos succursales sont implantées dans la plupart des grandes villes françaises comme Paris (4 agences), la région parisienne, Lille, Strasbourg, Metz, Grenoble, Lyon, Toulouse, Nantes, Rennes, Tours ou encore Caen. La valorisation de ces fonds de commerce sera classiquement basée sur leur chiffre d’affaires et leur rentabilité. Certaines de ces succursales sont profitables mais, en termes d’efficacité commerciale sur le terrain, les franchises sont meilleures en moyenne. Pourquoi ? Parce qu’elles sont exploitées pas des entrepreneurs locaux dont c’est le patrimoine professionnel et dont le dynamisme explique les excellentes performances commerciales.
La transformation de nos succursales en franchises sera un deal gagnant pour les franchisés, parce que leur projet reposera sur des bases solides : nos agences ont pignon sur rue, elles sont déjà connues dans leur zone de chalandise et présentent des éléments très tangibles de succès.
On dit que votre objectif est de renouer avec la rentabilité, car votre propriétaire actuel, le groupe BPCE, prévoit de vendre Meilleurtaux : vous confirmez ?
La cession de Meilleurtaux est bien un objectif de notre actionnaire BPCE. Mais il n’y a pas de calendrier impératif : cette opération interviendra en temps et heure. Notre volonté est de céder une entreprise sur le bon chemin, dans de bonnes conditions. Ce projet de cession est toujours à l’ordre du jour, sans pression particulière.
Avec 131 franchises au 31 décembre 2011, et 30 ouvertures en franchise prévues en 2012, le réseau devait regrouper au moins 160 unités fin 2012. Si l’on ajoute à cela les succursales transformées en franchise (entre zéro et 33 selon la faisabilité de ces opérations), le parc devrait, à horizon de 18 à 24 mois, tourner aux alentours de 200 agences.
Mais nous n’aurons pas couvert tout le territoire car nous prévoyons un maillage très fin. Nous n’avons pas encore couvert à ce jour la moitié des zones à pourvoir : il reste beaucoup de potentiel.