Notre maillage n’est pas terminé : nous pouvons encore ouvrir des magasins La Foir’Fouille dans toutes les régions françaises.
Où en est le développement en franchise de l’enseigne ? Quels sont vos objectifs d’expansion ?
Le réseau sous enseigne La Foir’Fouille compte 270 magasins en France, en Belgique et au Luxembourg. Notre maillage n’est pas terminé : il reste beaucoup de villes secondaires où nous ne sommes pas présents, et de métropoles où nous ne sommes pas assez présents.
Notre objectif est d’atteindre 400 magasins d’ici 3 à 4 ans. La Foir’Fouille est un réseau mixte, composé d’un peu plus de 50 magasins intégrés et d’environ 220 unités franchisées. Notre capacité à recruter des chefs d’entreprise franchisés va nous permettre d’atteindre notre objectif de développement. Avec de nouveaux entrant, mais aussi avec nos adhérents déjà en place : la moitié d’entre eux exploite deux magasins, et certains en ont jusqu’à 10, voire 15.
Quels emplacements recherchez-vous en priorité pour implanter des magasins franchisés ?
Pour ouvrir un magasin, il nous faut à la fois le bon candidat, le bon emplacement et la bonne surface, qui tourne autour de 2 000 m² de vente en périphérie, là où il y a du flux. Or, en France, il ne se crée plus beaucoup de surfaces commerciales de cette taille. C’est pourquoi nous misons aussi sur les opération de restructuration : deux de nos ouvertures récentes, à Plaisir (78) et Melun (77), occupent les emplacements d’anciens magasins Alinéa.
Nous venons aussi d’ouvrir deux points de vente, à Angers (49) et Chalon-sur-Saône (71), dans des emplacements anciennement occupés par des parties d’hypermarchés Carrefour : dans le cadre de la restructuration des grandes surfaces alimentaires, les opérateurs savent que notre activité discount est capable de rentabiliser les surfaces disponibles.
Avant, nos magasins étaient plus petits : autour de 1 000 m², mais depuis quelques années, ils sont de plus en plus grands : jusqu’à 3 000 voire 4 500 m². Nous allons à contre-courant de la tendance dans le commerce en général, afin de proposer une offre large, constituée non seulement par des arrivages, mais aussi par des produits permanents (rideaux, stores, cadres, miroirs), disponibles toute l’année. C’est pourquoi nous sommes très présents dans les grands retail parks, qui voient aujourd’hui le discount d’un bon œil, alors que c’était moins le cas il y a une dizaine d’années. Nous sommes également prêts à nous adapter à des emplacements en pieds d’immeuble, dans le cadre d’opérations immobilières mixtes bureaux / commerces par exemple.
Dans quelles régions et quelles villes souhaitez-vous implanter en priorité des magasins franchisés ?
Nous visons un développement toute France, car l’enseigne La Foir’Fouille a 45 ans, et dispose déjà d’une maillage national. Elle est toutefois assez peu présente à Rennes, Lyon, Lille ou Marseille, et même absente à Nice, Amiens ou encore Arras. Nous venons de nous implanter à Angers et Grenoble, où nous n’avions pas de magasin depuis très longtemps.
Nous pouvons encore ouvrir des points de vente dans toutes les régions françaises, même si le potentiel de l’Île-de-France est un peu plus important : par exemple, il n’y a pas de magasin La Foir’Fouille dans les Hauts-de-Seine.
Quels profils de franchisés recherchez-vous en priorité ?
Nous voulons rester très sélectifs dans notre recrutement, afin de garantir la réussite des franchisés. Nous recherchons d’abord des commerçants, mais pas obligatoirement avec une expérience du retail. Ils doivent avant tout savoir gérer des équipes (au moins une dizaine de personnes par magasin), rester en contact avec la clientèle, comme par exemple dans un garage, ou encore un restaurant. Nous nous chargeons de les accompagner, de les former à notre métier et de les intégrer au réseau.
Nous accueillons beaucoup de candidats issus du retail (bricolage, alimentaire…), déjà propriétaires de magasin(s), qui veulent se diversifier, mais aussi des salariés qui souhaitent se mettre à leur compte. Un point de vente de 2 000 m² génère 4 M€ de chiffre d’affaires et emploie une quinzaine de personnes. Pour devenir franchisé La Foir’fouille, il faut prévoir 200 à 250 000 € d’apport personnel. Cela représente un tiers de l’investissement initial hors stock, qui est d’environ 600 000 € par magasin.
Comment le positionnement de l’enseigne a-t-il évolué ces dernières années ?
Dans le domaine de la vente en ligne, nous avons mis en place un service de click & collect, qui a enregistré une forte demande pendant le premier confinement, et nous déploierons la livraison à domicile d’ici la fin de l’année. Les livraisons seront effectuées depuis notre dépôt et ceux de nos partenaires fournisseurs, et la marge sera répartie entre les différents acteurs : ce nouveau canal de vente apportera un complément de ressources et de revenus pour les magasins.
Notre site internet donne également au client, depuis chez lui, une vision de l’intégralité du stock disponible en magasin, lui permettant ainsi de préparer sa visite. Cela permet aux magasins plus petits d’avoir une extension d’offre, par exemple sur le mobilier de jardin.
Les meilleures ventes en ligne portent sur les petits produits de décoration. En effet, ces dernières années, notre offre a évolué du bazar vers l’aménagement de la maison (petit meublant, canapés, tabourets…). Nous venons d’ailleurs de changer notre logo historique, afin de marquer la transformation de l’offre et de nos magasins. Ces derniers sont désormais plus axés sur la décoration, qui représente 45 % du chiffre d’affaires, mais ce ne sont pas des magasins de décoration : leur vocation reste de proposer des petits prix, du discount, du bazar.
La hausse des surfaces nous a ainsi permis d’agrandir la partie consacrée à la décoration, avec de bonnes affaires, des prix barrés ; car notre ADN reste l’achat malin. Les magasins La Foir’fouille génèrent de l’impulsion : le client ne sait pas nécessairement ce qu’il vient acheter.
Nous avons aussi développé avec un cabinet de style une offre exclusive sous 12 marques propres déclinées par univers (jardin, fête…), qui représentent une différenciation importante pour le franchisé : il a ainsi la garantie de proposer des produits qu’on ne trouve pas ailleurs.