Ada doit sortir du carcan de l'automobile pour devenir un « loueur de mobilité ».
Votre réseau a fait l’année dernière figure d’exception en progressant de 40 unités, quand la plupart de vos concurrents enregistraient un repli de leur parc. Allez-vous maintenir le rythme en 2008 ?
Absolument. Nous allons même probablement encore l’accélérer, pour passer de 441 agences franchisées à l’heure actuelle à 500 dès la fin de l’année. Avec un leitmotiv : rester fidèle aux fondamentaux qui ont fait notre réussite jusqu’ici, en l’occurrence la proximité et les prix bas. Nous allons peaufiner notre implantation dans les petites villes et zones rurales non encore couvertes, via des agences principales, mais aussi en nous appuyant sur des partenaires concessionnaires, carrossiers, marchands d’occasions ou garages de campagne. Nous avons par ailleurs signé en septembre 2007 un contrat avec le groupe Avia, qui exploite 712 stations-service en France. Et prévoyons, enfin, de parfaire notre présence en région parisienne, où nous visons les 100 agences, contre 85 actuellement.
Parallèlement, nous sommes en train de mettre en place un concept de location très courte durée : Ada Malin. Il s’agit de résister à la grande distribution, de plus en plus offensive dans ce domaine, en proposant une offre certes entrée de gamme, mais professionnelle et crédible. La quasi-totalité de nos agences va l’adopter très prochainement.
Vous prévoyez d’atteindre un maillage optimal d’ici la fin de l’année. Comment vous développerez-vous ensuite ?
En nous ouvrant à d’autres secteurs d’activité. Nos clients attendent une offre complète ; nous souhaitons en conséquence sortir du carcan de l’automobile pour nous repositionner plus globalement comme un « loueur de mobilité ». Nous sommes en train de concevoir une série de concepts en franchise capables de répondre à toutes les attentes dans ce domaine. Le mouvement a été enclenché, en avril 2006, avec le rachat du réseau de location de deux roues Holiday Bikes. Alors composée de 35 unités, principalement localisées dans le sud-est de la France, cette chaîne compte aujourd’hui 77 agences. Nous visons les 110 unités fin 2008, dont 85 % seront couplées à des agences Ada existantes. En vitesse de croisière, cette activité peut générer un chiffre d’affaires de 75 000 euros. Elle représente donc un complément intéressant pour nos franchisés. Une occasion pour eux de bien se placer sur un marché d’avenir, tiré par la demande des touristes, mais aussi des hommes d’affaires, des personnes s’étant vues retirer leur permis et de tous les citadins confrontés aux grèves dans les transports.
Vous annoncez le lancement d’un nouveau concept, Ada Box, spécialisé dans le self-stockage. Ne craignez-vous pas de vous éloigner de votre cœur de métier ?
Non, et pour deux raisons. D’abord parce que notre groupe, G7, possède déjà, via l’enseigne HomeBox, une solide expérience du self-stockage. Ensuite, parce qu’il existe une vraie complémentarité entre cette activité et la location de véhicules utilitaires. Compte tenu du coût de l’immobilier, particuliers comme professionnels sont très demandeurs de solutions d’entreposage. Notamment de solutions souples, à des prix raisonnables et sur des sites proches de chez eux. C’est ce que nous leur apporterons via Ada Box. Nos espaces de stockage ne seront pas « en dur », contrairement à ceux développés par exemple par HomeBox ou Shurgard, mais modulaires. Ils peuvent donc se monter en seulement deux mois et représentent un investissement progressif. Notre objectif est d’une trentaine d’unités équipées dès la fin 2008. Nous donnons la priorité à nos franchisés existants qui rechercheraient un complément d’activité. Mais recrutons aussi, dès à présent, de nouveaux partenaires partout en France.