Nous allons reprendre le meilleur de Visual et de Grand Optical pour lancer en juillet notre nouveau concept
Fin janvier, le groupe GrandVision annonçait la disparition de l’enseigne Visual au profit de GrandOptical, quelles sont les réactions parmi vos affiliés?
Nous avons 260 magasins affiliés auxquels nous proposons de devenir franchisés sous un autre nom et un autre concept, il faut donc énormément communiquer avec eux. D’abord, nous leur avons présenté le projet du groupe GrandVision le 29 janvier lors d’une convention nationale. Puis, nous avons organisé 10 réunions régionales de façon à leur présenter le contrat et le concept de magasin GrandOptical que nous souhaitons aujourd’hui. Enfin, en ce moment même, je parcours la France pour visiter les partenaires de façon individuelle. Aujourd’hui, je peux vous dire que sur les 260 unités, nous recensons seulement 15 cas où les deux enseignes se trouvent en situation de concurrence frontale. A cela, vous rajoutez une trentaine d’adhérents qui souhaitent ne pas suivre pour des raisons personnelles et qui vont sûrement passer indépendants. Disons que nous nous montrerons réellement satisfaits si nous récupérons les ¾ des Visual.
Il y a moins de deux ans vous dévoiliez une nouvelle identité visuelle pour Visual. Vous avez lancé des MDD. Et là, il faut qu’avant le début mois du juillet, les partenaires aient décroché l’enseigne : cela fait beaucoup d’investissements en peu de temps ?
Franchement, la grande majorité de nos partenaires comprend très bien les enjeux du marché de l’optique qui est devenu un marché de masse où seules les enseignes épaulées par de grands groupes vont pouvoir émerger. Il est clair qu’il est plus facile de se positionner en leader avec 8 % de parts de marché qu’avec 3,5% (PDM de Visual actuellement). En plus, le groupe souhaite faire des investissements colossaux pour hisser cette enseigne sur le marché français. En 2008, par exemple, le montant du budget de communication sera de 20 millions d’euros, services de notre nouvelle égérie – Zinédine Zidane – compris… Et puis nous allons les aider. Le changement d’enseigne ne coûtera rien aux franchisés. GrandVision a déjà prévu un budget d’environ 1 million d’euros pour cela. Quant à ceux qui sont passés au nouveau concept – une grosse trentaine – ils n’auront pas énormément de choses à changer. Nous ne l’avons pas choisi au hasard : il est très proche de ce que va devenir GrandOptical en juillet 2007.
Parce que le GrandOptical, succursaliste, « spécialiste des montures en 1 heure », tel qu’on le connaît aujourd’hui, c’est fini ?
Ce fameux slogan va disparaître. En fait, nous allons vers une convergence des deux réseaux pour mettre au point une troisième enseigne si vous préférez. Visual et GrandOptical avaient tous deux atteint une taille critique.
Du côté de GrandOptical, difficile de dépasser les 80 succursales avec ses 300m² de surface et l’installation de son laboratoire de fabrication. Cela demandait de s’implanter dans des zones de chalandise colossales.
Du côté de Visual, vous aviez un énorme problème de notoriété et donc l’impossibilité de risquer des investissements lourds dans de vastes centres commerciaux.
Par contre, les deux ont une image qualitative, de techniciens de l’optique. Nous allons prendre le meilleur des deux pour dévoiler un concept hybride, capable de s’implanter aussi bien dans des petites villes via des unités de 100m² que dans des métropoles régionales avec le cas échéant, un laboratoire pour fabriquer les lunettes. Mi-juin, nous dévoilerons à nos partenaires la nouvelle identité visuelle de ce nouveau GrandOptical moyen/haut de gamme et orienté vers les services. D’ici à 5 ans, nous devrions dépasser les 15 % de parts de marché et atteindre les 500 magasins (contre 340 au total aujourd’hui). Et si vous ajoutez l’enseigne succursaliste à bas prix Générale d’Optique qui appartient aussi au groupe, GrandVision devrait à terme détenir le tiers du marché français.