Cache Cache doit exister dans les grandes villes très concurrentielles. Nous cherchons en particulier à développer l’enseigne à Paris, Lyon et Marseille.
Combien votre enseigne Cache Cache compte-t-elle de points de vente en France à ce jour ? Et combien comptez-vous en ouvrir en 2016 ?
Cache Cache fédère à ce jour 467 magasins en France, dont 275 en affiliation. Le réseau a enregistré 6 ouvertures en 2015 et en prévoit autant pour 2016. Nous ne sommes plus sur les rythmes effrénés de croissance d’avant 2010 : notre enseigne est entrée dans une période de maturité. Elle n’est plus en conquête forte du territoire, mais davantage dans une phase de consolidation de ses positions, de rénovation, de transferts – notamment vers de plus grandes surfaces en ZAC – de rationalisation de son parc et de prise de positions dans les grandes villes.
Cache Cache, historiquement très présente dans les petites et moyennes villes, ne pouvait-elle pas faire l’économie d’un développement dans de grosses agglomérations ?
Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur les grandes villes. Nous devons être capables d’exister dans les grands centres urbains très concurrentiels. C’est compliqué, notamment à Paris, où nous sommes en sous-performance sur quelques sites. Mais nécessaire. Nous cherchons à nous développer dans la capitale, donc, mais aussi à Marseille et Lyon qui nous intéressent en particulier. Je précise que dans ces environnements, nous ouvrons quasi-exclusivement en propre.
Quelle est aujourd’hui votre stratégie et quels sont vos objectifs concernant le positionnement de la marque ?
Notre priorité c’est de garder, de maintenir, de replacer si besoin Cache Cache dans une mode accessible, spontanée, basée sur le thème du jeu, de l’instant, de l’humour. C’est là qu’est l’enjeu principal pour l’enseigne. Nous devons nous appuyer, pour y parvenir, sur nos capacités artistiques, en matière de création, de style, de sourcing, bref sur nos collections. Puis sur le marketing, le merchandising.
Cache Cache s’est ouvert à la chaussure, puis aux cosmétiques et à la maroquinerie, l’année dernière. Avec quels objectifs et quels résultats à ce jour ?
La chaussure est un complément naturel de notre offre de prêt-à-porter, toutefois loin de nous l’idée de devenir chausseurs. Cet élargissement de notre offre n’est pas un axe stratégique fort, mais seulement un moyen de nous aligner sur la tendance. La maroquinerie, et surtout la cosmétique, sont des gammes moins évidentes à intégrer à notre offre. C’est pourquoi nous ne développons que très tranquillement les corners Carpisa et Flormar dans nos magasins Cache Cache. En revanche, ils ont davantage de raison d’être dans nos grandes surfaces multistores, abritant déjà à la fois à la fois les marques Cache Cache, Bonobo et Bréal.
Ces multistores regroupant sous le même toit les marques Cache Cache, Bonobo et Bréal représentent-ils un axe majeur de développement pour le Groupe Beaumanoir ?
Les Français, qui consomment de plus en plus en ZAC, veulent y voir de grands magasins, et une offre complète, suffisante, qui vaille le déplacement en somme. Ainsi, nos multistores correspondent à l’air du temps et fonctionnent bien. Nous en comptons aujourd’hui 160 sur le territoire. La moitié regroupe les enseignes Cache Cache et Bonobo, et l’autre moitié Cache Cache, Bonobo et Bréal. Un tiers environ propose également des espaces Flormar ou Carpisa.
Nous allons continuer à développer le modèle : nous voulons monter à 250 ou 300 magasins, à 80 % en commission-affiliation. Sur ces ouvertures, un certain nombre se fera au détriment des boutiques Cache Cache, Bonobo ou Bréal isolées, existant dans la zone. Mais en collaboration avec les franchisés locaux, ravis de trouver une solution au déclin du commerce observé dans leurs centres villes.
