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      Jean-Paul Mochet, Directeur Général - Interview du 23 février 2011

      Interview
      23 février 2011

      En 2011, nous ouvrirons 120 magasins nouveaux dont 40 en franchise. La moitié sera située en province, notamment dans l'Ouest.

      Vous fédérez actuellement 870 magasins Marché Franprix dans l’Hexagone. Vous en avez ouverts 100 en 2010 et vous en projetez 120 nouveaux en 2011, afin d’atteindre le millier d’unités avant la fin 2012 : quelle part accordez-vous à la franchise dans ce développement et sur quels territoires ?
      Nous comptons en effet 870 magasins sous enseigne Marché Franprix, dont 130 intégrés, 300 en franchise pure et 450 en franchise partagée (un partenariat, où l’enseigne est généralement majoritaire, avec une dizaine d’investisseurs masters-franchisés).
      Sur les 100 points de vente ouverts cette année (essentiellement par création) – après 80 en 2009 -, un bon tiers l’a été en franchise pure. Une proportion que nous conserverons en 2011. Au total, sur les 1000 établissements visés avant fin 2012, nous regrouperons un tiers de franchisés indépendants. Avec les masters-franchisés, la franchise représentera alors, comme actuellement, entre 80 et 85 % de notre réseau.
      Aujourd’hui, notre parc est situé à 90% en Ile de France (ce que l’on appelle le Grand Paris). Nous allons en 2011, accélérer notre développement en province, débuté en 2006. Sur les 120 magasins qui ouvriront cette année, 60 seront situés en région.
      Nous nous étendrons encore, comme nous avons déjà commencé à le faire, avec nos masters-franchisés dans la vallée du Rhône et sur la bande méditerranéenne, mais aussi, avec d’autres partenaires, sur de nouvelles terres comme Lille, la Bretagne et plus généralement la côte Ouest, dans des villes de plus de 40 000 habitants.

      Quel type de profils recherchez-vous pour ces 40 futurs magasins en franchise pure, sur quel type d’emplacement, avec quel investissement ? Et quelle rentabilité les entrepreneurs en franchise peuvent-ils en espérer ?
      Nous recherchons prioritairement des commerçants issus de la profession alimentaire. Quelques expériences dans la grande distribution, pas forcément très longues, sont vivement souhaitées. Nous accorderons notre préférence à des partenaires déjà investis dans leur ville, bien ancrés dans leur territoire, parce que la proximité avec le consommateur ne doit pas être seulement géographique mais aussi humaine. Cela facilite, notamment, le démarrage de l’activité.
      Pour un magasin de 300 à 400 m², qui va nécessiter un investissement global d’environ 800 000 euros en province, mieux vaut disposer d’un apport personnel minimum de 100 000. Nous ne prélevons pas de droit d’entrée, ni de redevances, mais nous proposons notre accompagnement tant dans le montage du dossier qu’à l’ouverture du point de vente (la formation initiale est de 3 semaines).
      Le chiffre d’affaires minimum en province est de 1,8 million d’euros. Le CA moyen de 2,5 millions. Nous n’avons pas de difficultés à recruter nos nouveaux partenaires, qui viennent à nous spontanément, grâce au très bon niveau de rentabilité de nos franchisés (2,5 % de résultat net avant impôts en 2009, selon l’étude Coface/Linéaires), une performance qui nous classe au premier rang des enseignes de l’alimentaire sur ce critère.

      Le centre-ville où vous intervenez historiquement est aujourd’hui très convoité par vos confrères, avec des enseignes comme Carrefour City, Carrefour Express, U Express, Intermarché Express ou encore A 2 pas (Auchan) : comment vous distinguerez-vous ?
      L’histoire de Marché Franprix est une histoire de proximité et de centre-ville depuis 50 ans, c’est-à-dire bien avant que les autres opérateurs s’y intéressent. Cela nous donne une légitimité et surtout une expérience et un savoir-faire à ce jour inégalés, notamment en région parisienne, qu’il s’agisse de franchise, de logistique, d’assortiment ou d’adaptation de nos locaux aux contraintes spécifiques du centre-ville (nous sommes quelquefois implantés sur 3 niveaux ou nous utilisons d’anciennes maisons-appartements, etc.)
      Tout le monde aujourd’hui s’intéresse au centre-ville parce que les modes de consommation ont changé. Mais nous nous distinguons déjà de nos concurrents, notamment par un assortiment complet qui permet au consommateur de faire ses achats tout au long de l’année et surtout par notre offre duale (50% de l’assortiment en marques nationales et 50% en marque de distributeur discount).
      Nous avons également dans différents magasins du réseau plusieurs tests en cours, comme à Paris-Charonne, mais pas seulement. Nous savons que nous devrons continuer à étonner les clients et que la bataille va se mener au niveau de l’innovation. Nous y sommes tout à fait prêts.

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