Leader incontesté de la location automobile en Allemagne, Sixt connaît actuellement une forte progression de son activité en France.
En France, Sixt est une enseigne de location automobile relativement jeune. Quelle est l’envergure de la marque à l’international ? Quels sont les grands traits de son positionnement ?
Sixt est en effet une jeune enseigne en France, puisque présente dans l’Hexagone depuis seulement 15 ans. Mais la marque est, depuis longtemps, numéro 1 incontesté de la location auto en Allemagne où son réseau compte 500 agences environ. Elle est par ailleurs présente dans 105 pays, avec près de 4 000 agences en tout. Pour un chiffre d’affaires global de 1,6 milliard d’euros (en 2011).
Sixt se distingue de ses concurrents dans plusieurs domaines. Par la qualité de sa flotte, d’abord, composée non seulement de véhicules premiums (nous sommes le premier acheteur du groupe BMW par exemple) mais aussi de voitures sympathiques et tendance. Par l’attractivité de ses tarifs, ensuite. Par sa puissance de frappe et son organisation, enfin.
J’ajoute qu’en France, et sur un marché de la location plutôt en repli, Sixt est incontestablement l’entreprise de dimension internationale qui progresse le plus, avec un CA réseau attendu en hausse de près de 20 % à la fin de l’année. Nous continuons donc de gagner des parts de marché. Et notre notoriété progresse, elle aussi : elle a gagné 10 points – notamment grâce à nos campagnes de publicité décalées – depuis 2010.
Cette année, votre enseigne a ouvert de nouvelles agences dans des gares de Paris et Lille, mais aussi près de Disneyland, à Marne-la-Vallée. Cela signifie-t-il que Sixt a fait le choix de la location de déplacement plutôt que de la proximité ?
Nous avons ouvert cette année dans des lieux de déplacement, c’est vrai, mais aussi au Creusot ou à Brive, par exemple, et sommes aussi sur le point de créer trois nouvelles agences de centre-ville en région parisienne. Moyennant quoi notre chaîne atteindra 150 unités (dont 40 % de franchises) à la fin de 2012. Alors effectivement, notre réseau est très présent dans les lieux de transport, où il réalise environ 50 % de son activité. Et nous continuerons à nous déployer sur ce créneau. Mais nous avons aussi une vraie présence de proximité en France. Que nous souhaitons d’ailleurs accentuer, dès 2013, en inaugurant une vingtaine de nouvelles unités sur le territoire, au plus près de nos clients.
Et puis, Sixt a aussi une importante activité corporate, auprès d’entreprises allant de la PME locale au grand groupe. EADS ou Saint-Gobain, notamment, comptent ainsi parmi nos clients.
Votre objectif est de dépasser les 200 agences d’ici 2015, notamment grâce à la franchise. Quel profil de partenaires recherchez-vous ? Quel montant d’investissement faut-il prévoir pour vous rejoindre ?
De 150 fin 2012, nous souhaitons en effet passer à 200 agences au moins à l’horizon 2015. Notre développement se fera pour une moitié en propre et pour l’autre avec des partenaires indépendants. Ces derniers pourront, au choix, ouvrir une franchise classique ou ce que nous appelons un point relais. Dans les deux cas, nous recherchons en priorité des professionnels de l’automobile ou des métiers périphériques (garagistes, carrossiers, concessionnaires, gérants de stations-services…), souhaitant se reconvertir ou diversifier leur activité.
La grande différence se joue sur l’investissement initial nécessaire : alors qu’une franchise réclame au moins 300 000 euros de fonds propres (et un capital de 100 000 €), le point relais est beaucoup plus accessible, notamment parce que c’est alors Sixt qui finance la flotte. Ce modèle doit permettre aux gens sui souhaitent nous rejoindre mais n’ont pas les moyens de le faire en franchise, de le faire malgré tout. Nous pourrions aussi le déployer prochainement avec une marque nationale exerçant dans un métier connexe à l’automobile, mais je ne peux guère vous en dire plus pour l’instant…