Tout faire pour que l'hétérogénéité de notre réseau ne soit pas une faiblesse
Vous avez rejoint Point S en juillet dernier, au poste de directeur marketing. Quels seront vos grands chantiers pour les mois à venir ?
Ma mission principale va consister à renforcer la notoriété de Point S. L’enseigne a progressé dans ce domaine, mais il nous reste du chemin à parcourir. Notamment pour rattraper ceux que nous considérons aujourd’hui comme nos principaux concurrents, les centres-autos. Dans cette optique, il va nous falloir communiquer autour de notre diversification. Aujourd’hui, Point S veut se positionner comme un expert automobile et non plus simplement comme un pneumaticien. Nous avons le savoir-faire et la légitimité qui le justifient. D’ailleurs 80 % environ de nos centres proposent déjà des prestations de vidange, révision, freins et amortisseurs. Certains ont aussi décidé de développer le libre-service. Reste à faire connaître au grand public ces changements. Ce que nous ferons via des campagnes de pub, en télé et sur Internet. Et, pourquoi pas un jour, en faisant évoluer notre signature vers un message moins marqué « tenue de route ».
Il faudra, pour cela, que le réseau suive et relaye cette évolution au niveau local. Qu’attendez-vous précisément de vos 350 adhérents ?
Tous ont d’ores et déjà compris l’intérêt, ne serait-ce qu’en termes de chiffre d’affaires, d’une telle diversification. Ils sont accompagnés dans cette voie par des formateurs, des animateurs et une force de vente dédiée. Restent effectivement un certain nombre de points sur lesquels nous souhaiterions qu’ils s’engagent davantage. Comme la fidélisation, par exemple. Trois ans après son lancement, la moitié d’entre eux environ ont adopté la carte de fidélité Point S. Nous aimerions de fait voir progresser ce chiffre. Nous avons imaginé une base de données qui soit potentiellement pour eux une mine d’or et espérons qu’ils capitaliseront sur ce nouvel outil. Nous aimerions aussi généraliser un système de forfaitisation des prestations. Et espérons qu’ils rebondiront sur nos campagnes de communication nationales, comme celle menée ces derniers mois autour des femmes, afin de transformer ce qui a pu apparaître comme un simple moyen de faire parler de nous, en un vrai levier de compétitivité.
Le fait d’être un groupement et non une franchise rend-il plus délicate la gestion du changement au sein du réseau ?
Nous coiffons un réseau d’indépendants. Autrement dit de chefs d’entreprises. D’où parfois quelques résistantes voire blocages, chacun d’entre eux jaugeant nos préconisations à travers le prisme de son ressenti terrain, de ses préoccupations locales. Nous n’avons dès lors d’autre choix que de déployer une réelle force de conviction afin que cette hétérogénéité ne devienne pas une faiblesse pour Point S. Le renouvellement de notre réseau, enclenché depuis 2002, nous y aide. Parmi les partenaires qui nous ont rejoints ces dernières années, certains viennent d’autres franchises, beaucoup sont des cadres en reconversion qui ne sont pas issus du métier. Et ce métissage apporte de fait un vrai souffle à l’enseigne. Un vent de fraîcheur qui est de nature à accompagner son évolution.