La franchise spécialisée dans l'amincissement, dont la tentative de rapprochement avec Efféa avait avorté fin 2011, est en redressement judiciaire depuis mars. La direction négocierait avec des repreneurs.
L’histoire semble malheureusement bégayer pour Physiomins. Près de cinq ans après la reprise de la société, alors en grande difficulté, par la Financière Lavigne, l’enseigne de soins amincissants est une nouvelle fois placée en redressement judiciaire depuis le 26 mars dernier, à la demande de son dirigeant. « Le contexte est difficile, l’alliance avec Efféa n’a pas fonctionné », déplore Jean-Pierre Lavigne, qui ne sera pas parvenu à restructurer et redynamiser une chaîne qui comptait encore 60 centres français fin 2008 lors du rachat.
Les difficultés ne datent certes pas d’hier : au début des années 2000, Physiomins a compté jusqu’à 130 adresses dans l’Hexagone, presque toutes en franchise. Depuis, le parc a inexorablement fondu comme neige au soleil malgré 80 ouvertures en franchise revendiquées entre 2002 et 2010 selon les enquêtes développement réalisées par Franchise Magazine. D’aucuns estiment que dans toute son histoire, Physiomins, déployée en réseau depuis 1997, aurait ouvert au total quelques 300 centres… A l’arrivée, des sorties de réseau innombrables et des liquidations judiciaires qui se sont comptabilisées par dizaines, dont les ex-succursales du premier franchiseur, Jean-François Olagnon.
L’amincissement, une activité difficile
Aujourd’hui, il ne reste qu’à peine plus de 20 points de vente Physiomins dont une majorité gérés par des partenaires sous une formule de licence de marque. Comment expliquer cet échec ? Le métier n’est pas facile, à commencer par la fidélisation des clientes. « Seulement 20% des femmes ayant fait une cure d'amincissement en refont une deuxième l'année suivante, indique un observateur avisé du marché. Il faut donc sans cesse reconquérir des clientes… »
Difficile également pour les franchisés d’exploiter plusieurs affaires, la nature de l’activité exigeant une implication maximale du partenaire sur son point de vente. Le tout pour une rentabilité incertaine et des résultats nets dans de nombreux cas négatifs.
Échec d’une alliance avec Efféa
Pour mieux résister, Physiomins avait sollicité, fin 2011, l’enseigne Efféa, elle aussi issue de la région lyonnaise, pour créer le premier groupe de spécialiste minceur en France. Las. « Les conditions préalables au rapprochement n’ont pas été respectées par Physiomins, explique Jean Louvel, responsable développement d’Efféa. Au final, les sociétés n’ont tissé aucun lien d’ordre capitalistique ou commercial, ni concrétisé le moindre partenariat. » Challenger du créneau (avec Hyperminceur) derrière le leader Theraform, Efféa revendique 52 centres (51 franchises), un parc en léger recul ces dernières années.
Mal en point, Physiomins espère toutefois éviter la cessation totale d’activité et rebondir à la faveur d’un rachat. « Des discussions sont en cours avec plusieurs repreneurs potentiels » indique Jean-Pierre Lavigne, qui fut, pour mémoire, l’ancien fondateur de la chaîne de parfumeries sélectives Elytis, reprise en 2005 par l’allemand Douglas.