Malgré la concurrence des généralistes et du Web, les spécialistes de la literie gardent du ressort. Victime de la conjoncture, l’ameublement fait le dos rond en attendant des jours meilleurs.
Le marché du meuble fait le dos rond
Difficile dans ce contexte, pour les enseignes du secteur, de faire mieux que de limiter la casse. Les pros du meuble qui nous ont répondu n’ont, en moyenne, inauguré que 2 unités chacun sur 12 mois. Et, à deux exceptions près, ils ont tous vu leurs parcs stagner ou se replier sur l’exercice.
Les généralistes espèrent renouer avec le développement
Ailleurs, aussi bien du côté des enseignes traditionnelles que des adeptes du design (Cinna, BoConcept), on fait le dos rond, en attendant que passe la tempête.
En l’absence de Conforama (220 magasins environ, dont une trentaine en franchise) et de Fly (en pleine réorganisation sous la houlette d’un nouveau directeur général), c’est But qui représente les grands généralistes.
Le numéro 3 français du meuble (avec 10,3 % de parts de marché), passé de 237 magasins en 2005 à 219 (dont 55 franchises) à fin 2012, espère bien renouer avec le développement. Notamment grâce à ses deux nouveaux concepts de proximité inaugurés en 2012, l’un pour conquérir les centres-villes (But City) ; l’autre à destination des zones rurbaines (But Cosy).
La literie s'appuie sur un confortable matelas
Et les franchiseurs continuent de vouloir grandir. Ensemble, ils visent plus de 80 créations sur 2013. Si leur volume d’activité continue de croître, c’est avant tout grâce à l’extension de leurs parcs. A périmètre constant, les ventes des spécialistes literie sont plutôt en retrait. “Plus de la moitié de nos partenaires a enregistré une baisse de son activité au cours de l’année écoulée”, témoignait ainsi début décembre Pierre Elmalek, le président du groupe Maison de la Literie.
En cause : la concurrence des réseaux physiques généralistes, à laquelle est venue s’ajouter ces dernières années celle des pure-players du Web. Mais aussi la guerre des prix que se mènent fabricants et enseignes et qui pèse à la fois sur les paniers moyens et les marges de ces dernières. Pour les restaurer, le leader du secteur a d’ailleurs pris une décision stratégique radicale : ne plus vendre, d’ici deux ans, que des produits à sa marque propre.
Méthode de l'enquête : les secteurs qui défient la crise
Pour le savoir, nous avons adressé en octobre aux 1 900 réseaux recensés sur notre site Internet une série de questions quant à leurs ouvertures prévues cette année. Un tiers d’entre eux (662) ont bien voulu nous répondre et nous transmettre leurs projets, en même temps qu’un bilan détaillé de leur développement sur 2012.
Consultez les principaux résultats de cette enquête en cliquant ici.