Moins affecté que l'habillement, le marché français de la chaussure a atteint 9,1 milliards d'euros en 2012 et devrait croître de 5 % d'ici 2015 selon Xerfi. La vente en ligne poursuit son essor.
Les distributeurs de chaussures marchent encore plutôt droit. Dans un contexte de crise et d’arbitrages de consommation peu favorables aux spécialistes de l’équipement de la personne, les ventes du secteur ont enregistré une progression de 5 % en valeur entre 2008 et 2012 pour atteindre 9,1 milliards d’euros l’an passé (vs 8,8 mrds d’euros en 2011), selon l’institut Xerfi.
Chaque ménage français consacre en moyenne près de 330 euros par an pour se chausser mais ce poste de dépense représente une part de plus en plus faible du budget général de consommation (0,78 % l’an passé contre 0,93 % en 2000), précise l’étude.
Certes plus résilient que le marché du textile et de l’habillement, en recul constant ces dernières années, la chaussure « ne fera pas pour autant preuve d’une grande vitalité » ces prochaines années d’après les experts Xerfi, lesquels anticipent un taux de croissance des ventes du secteur limité à +5 % sur la période 2012-2015.
Le poids croissant des ventes en ligne
L’an passé, 11 % des achats de chaussures ont été effectués en ligne, la course aux bonnes affaires et la démultiplication de l’offre proposée par les poids lourds du e-commerce (Amazon, Cdiscount, Rueducommerce etc.) contribuant à l’essor rapide des ventes sur internet. La tendance va sans aucun doute l’accentuer, Xerfi tablant sur une hausse de 50 % des achats en ligne entre 2012 et 2015 quand l’activité des magasins physiques devrait rester stable.
Notons que de plus en plus d’enseignes traditionnelles spécialisées (succursalistes type André et franchises telles Du Pareil au Même chaussures, Eram, Loding, Finsbury…) ont progressivement opté pour une stratégie cross canal, 60 % d’entre elles ayant leur propre site marchand début 2013 (vs 28 % à fin 2010).
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